La société Petrofac reprendra ses activités au cours de cette semaine prochaine, après avoir fermé ses portes, depuis la fin du mois d’avril 2016.
L’usine de la société pétrolière tuniso-britannique de prospection et d’exploitation énergétique avait fermé ses portes en raison du sit-in observé, pendant plusieurs mois, par les ouvriers travaillant dans les entreprises de l’environnement de la région.
La réouverture de l’usine est la principale décision adoptée à l’issue de la séance de travail tenue samedi, à Sfax, sur la situation dans l’île de Kerkennah.
Le ministre de l’Energie et des Mines Mongi Marzouk s’est engagé au cours de la réunion, qui a duré plus de 5 heures, à conclure, après consultation du gouvernent, des contrats d’emplois entre les travailleurs diplômés du supérieur et les entreprises publiques dans lesquelles ils travaillent, en vue d’un recrutement ultérieur.
Quant aux ouvriers travaillant dans le cadre des sociétés de l’environnement, une proposition a été avancée pour leur emploi dans le cadre d’une société de services qui sera financée par les sociétés pétrolières opérant sur l’archipel.
Ces agents, dont le nombre s’élève à 266 et qui relèvent de 14 ministères et 4 associations, opèrent dans un cadre réglementaire peu clair et ne bénéficient pas de la couverture sociale, a affirmé le gouverneur de la région, Habib Chaouat, appelant à identifier une solution permettant de régulariser la situation professionnelle et sociale de ces agents.
De son côté, Abdelkarim Jerad, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a proposé d’adopter une mesure exceptionnelle dans le cadre d’un conseil ministériel, permettant de recruter ses agents dans le cadre de la fonction publique dans les postes qu’ils occupent, tout en appelant les entreprises privées à contribuer à cet effort. Il a appelé aussi à créer une société environnementale pour recruter les autres agents.
La séance, qui s’est tenue en présence des ministres de l’Equipement, Mohamed Salah Arfaoui, et de l’Agriculture, Saad Seddik, des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et des représentants de la société civile, a été marquée par une polémique concernant l’absence des forces de l’ordre dans l’île depuis le mouvement de protestation de la mi-avril 2016, lors du sit-in devant les locaux de Petrofac et la fermeture des locaux de cette entreprise.
Le gouverneur de Sfax a affirmé que les forces de sécurité sont partiellement présentes aux côtés de l’armée, faisant remarquer que certaines parties revendiquent le retour de certains éléments et d’autres non, ce qui est inacceptable, appelant la société civile à intervenir pour faire entendre la voix de la raison.
De leur côté, les représentants de la société civile et l’UGTT ont demandé de suspendre les poursuites judiciaires contre certaines personnes accusées dans les affrontements survenus avec les forces de l’ordre lors de la crise de la société Petrofac.
Par ailleurs, des propriétaires d’hôtels ont lancé un cri d’alarme en raison de la marginalisation du secteur touristique dans l’île, le manque de sécurité et la fermeture de la société Petrofac, avec laquelle ils ont des contrats de travail qui renforcent leurs activités, notamment en dehors de la saison touristique estivale.
Source : Tap.
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