Abdelfattah Mourou, député d’Ennahdha et vice-président de l’Assemblée, effectue une tournée de prêche pendant le mois de ramadan au Qatar.
Les dirigeants d’Ennahdha affectionnent le mélange des genres, surtout quand il s’agit de mêler la politique à la religion. Le vice-président du parti islamiste tunisien Abdelfattah Mourou ne déroge pas à cette règle. Il la confirme.
L’avocat, député et vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), poste éminemment politique s’il en est, qui est aussi à l’aise dans un prétoire que sur le minbar d’une mosquée, est parti au Qatar, où il doit effectuer une tournée de prêches religieux dans les mosquées de l’émirat pétrolier.
Selon une dépêche Qatar News Agency (QNA), il était parmi les invités au dîner d’iftar (rupture du jeûne) offert, lundi, par l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ibn Hamad Al-Thani, en présence du théologien d’origine égyptienne résidant à Doha, Youssef Al-Qaradhaoui, une des figures historiques du mouvement des Frères musulmans.
On ne sait pas si la tournée de prêches de M. Mourou va être rémunérée – et dans ce pays, on paye généralement très grassement les «invités» de son altesse l’émir –. Si c’est le cas, il ne s’agirait pas seulement de mélange des genres, mais d’un problème de… conflit d’intérêt, car M. Mourou est, constitutionnellement, l’un des piliers de l’Etat tunisien.
Z. A.
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