Sami Tahri présente le dossier de l’UGTT aux membres de l’IVD.
L’Instance Vérité Dignité (IVD), qui a fixé à aujourd’hui la date limite pour la réception des requêtes, a déjà reçu plus de 53.000 dossiers.
C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, l’IVD, sur son site web officiel, en ajoutant que le nombre est en train d’augmenter au fil des minutes.
Les dossiers déposés portent sur plusieurs types de requêtes : plaintes contre des abus de pouvoir, demandes d’arbitrage, témoignages à propos d’injustices subies…
La campagne de sensibilisation à la justice transitionnelle, lancée le 1er juin courant, dans certains médias, semble avoir porté ses fruits.
Parmi les derniers dossiers reçus par les services de l’IVD, il y a ceux de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki, qui en déposé 2, l’un concernant l’interdiction, en 2001, du Congrès pour la République (CpR), et l’autre l’interdiction de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), quand il en était le président, de 1989 à 1994.
L’ancien ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou a déposé, lui aussi, un dossier au nom d’Ennahdha. Ainsi que notre confrère Lotfi Hajji, correspondant de la chaîne Al-Jazeera, en tant qu’ancien «président du syndicat des journalistes», comme indiqué par le site de l’IVD.
Autres dossiers reçus : ceux du dirigeant islamiste Mohamed Ben Salem, ancien ministre de l’Agriculture, Oussama Ben Salem au nom de son défunt père Moncef Ben Salem, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mohamed Hedi Manaï, ancien militant et activiste, et même des représentants de la communauté juive de Tunisie.
Vendredi, les membres de l’IVD – ou ceux qui en restent, puisqu’on ne compte plus le nombre des démissionnaires de cette instance dirigée de façon personnelle et autoritaire par Sihem Bensedrine – donneront une conférence de presse pour annoncer le nombre définitif des dossiers reçus à l’échelle nationale et par gouvernorat.
La récolte est trop bonne, reste à se demander, quand les services de l’IVD vont-ils pouvoir traiter tous ces dossiers et combien de temps leur faudra-t-il, sachant que leur mission est limitée à 4 ans et qu’ils en ont déjà gaspillé plus de 2 dans des luttes intestines…
Z. A.
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