Walid Loukil, Jean-Christophe Quemard, Bassem Loukil et Pierre Garnier.
Le Groupe PSA a largement honoré ses engagements pris il y a un an, se projette dans l’avenir et attend un retour de la part du gouvernement tunisien.
Par Zohra Abid
C’est le principal message lancé par Jean-Christophe Quemard, directeur Moyen-Orient et Afrique (MENA) du groupe PSA, lors d’une rencontre avec les médias, avant-hier, au showroom de Citroën, aux Berges du Lac à Tunis.
M. Quemard était entouré de Pierre Garnier, directeur Zone Maghreb et Turquie, Valérie Bensoussan, responsable communication – DMOA, et Cédric Rouen, chef de zone Tunisie. Etaient présents Bassem Loukil, Pdg d’Aures Auto, distributeur officiel de Citroën en Tunisie, et Walid Loukil, directeur général adjoint du Groupe Loukil.
Cap sur le continent africain
«Les promesses faites, l’an dernier, en Tunisie, par le constructeur français, ont été largement tenues», a lancé Bassem Loukil, donnant ainsi le ton de la rencontre.
M. Quemard a tenu à rappeler la proximité géographique et culturelle entre la France et la Tunisie, deux pays qui pourront développer des investissements communs au-delà de leurs frontières respectives et aller vers l’Afrique où existe une forte demande et sceller ainsi leur avenir industriel, a-t-il dit.
Etant une porte d’entrée en Afrique, la Tunisie ne peut qu’être une partie prenante dans tous les projets du constructeur français en quête de nouveaux marchés et qui ambitionne de commercialiser, d’ici 2025, pas moins de 1 millions de véhicules dans le continent, a ajouté M. Quemard. Pour réaliser cet objectif ambitieux, il faut monter toute une série de projets, notamment pour la fabrication des pièces de rechange pour automobiles et la Tunisie est bien dotée dans ce domaine, a insisté le responsable du Groupe PSA.
Outre les futurs investissements et projets à l’échelle régionale, M. Quemard a tenu à rappeler que, malgré la rude concurrence et la conjoncture difficile, le constructeur français est parvenu à honorer ses engagements vis-à-vis de la Tunisie et il vient, aujourd’hui, annoncer des bonnes nouvelles au gouvernement tunisien, notamment un contrat pour l’achat de pièces de rechange supplémentaires pour un montant de 116 millions d’euros, qui vont générer 2.000 emplois nouveaux, directs et indirects. Ce montant dépasse de loin celui des véhicules vendus dans le pays, a tenu à préciser le responsable du constructeur français. «Nous apportons des devises; nous créons de la valeur ajoutée, de l’emploi et de la mobilité. Et malgré la conjoncture difficile et la concurrence du marché, on est passé de 250 à 350 millions d’euros de pièces de rechange achetées en Tunisie», a encore souligné M. Quemard.
Le régime du quota pose problème
Tout en affirmant que la concurrence est une loi du marché, Bassem Loukil a estimé que le régime des quotas, imposé depuis 15 ans aux concessionnaires importateurs de voitures, empêche de faire tourner la machine et freine l’élan du secteur. «On ne peut pas fixer le même quota à tous les concessionnaires, mais l’imposer selon les ventes réalisées. Ce pourcentage imposé est une vraie barrière commerciale», a indiqué M. Loukil. Aussi le gouvernement tunisien doit-il tenir compte des efforts déployés par les opérateurs en matière d’exportation, a-t-il insisté, par allusion au groupe qu’il dirige. «Un groupe qui crée de la valeur ajoutée doit avoir plus d’avantages et le régime des quotas doit tenir compte efforts consentis pour le développement des exportations, grâce à notre filiale Gif Filter, qui assure une entrée non négligeable de devises pour la Tunisie», a souligné M. Loukil. Et c’est l’une des questions évoquées par M. Quemard, lors de sa rencontre, le même jour, avec le Premier ministre Habib Essid et 2 membres de son gouvernement.
Citroën Tunisie a profité aussi de cette rencontre pour annoncer plusieurs nouveautés qui seront mises sur le marché dans les mois à venir, notamment la nouvelle C3. «Une merveille», promet M. Loukil.
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