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Jalloul Ayed : «La crise de l’économie tunisienne n’est pas inquiétante»

Jalloul-Ayed

La crise actuelle de l’économie tunisienne n’est pas inquiétante et d’autres pays dans le monde connaissent des crises encore plus graves.

Ce diagnostic, qui tranche avec le pessimisme ambiant des dirigeants politiques, économistes et autres experts es-apocalypse, a été avancé par l’expert financier et ancien ministre des Finances (janvier – décembre 2011) Jalloul Ayed.

Intervenant, samedi, lors d’un séminaire, à Tunis, sur le thème «Où va l’économie tunisienne ?», organisé par le centre d’études Islam et démocratie, think-tank proche du mouvement Ennahdha, l’ancien banquier a, néanmoins, estimé que la Tunisie a un besoin urgent de l’investissement privé national et étranger pour pouvoir sortir de la crise où elle se morfond actuellement, affirmant que l’investissement public prévu dans le cadre du budget de l’Etat pour 2016 ( 5.000 millions de dinars) n’est pas suffisant pour relancer la croissance, qui se situe entre 0 et 1%.

Selon lui, le gouvernement ne pourra pas mettre en oeuvre les projets de développement qu’exige la situation de sous-développement caractérisant certaines régions intérieures, en raison de la faiblesse des financements prévus dans le cadre du budget de l’Etat, dont la grande partie est destinée au paiement des salaires et au remboursement des dettes, a poursuivi M. Ayed.

Tout en soulignant le rôle important que doit jouer le secteur bancaire et financier, et particulièrement le marché boursier, dans le financement de l’économie nationale, l’ancien banquier a appelé à introduire des réformes dans le cadre législatif et financier, ce qui nécessite des décisions politiques.

Des législations datant du «temps de Ben Ali» empêchent l’accès des privés à 25 secteurs. Adoptées pour protéger des intérêts privés, elles n’ont plus de raison d’être et doivent être sinon abandonnées du moins révisées, a-t-il dit.

Evoquant la chute du dinar tunisien par rapport aux principales devises de référence (dollar, euro), M. Ayed l’a expliquée par la faiblesse des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’étranger, recommandant des mesures urgentes et courageuses pour impulser la productivité, renforcer la production et augmenter les exportations, notamment sur les marchés émergents.

I. B.

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