Selon Mohamed Abbou, le président de la république Béji Caïd Essebsi aurait mieux fait de se pencher sur les dossiers de la corruption que d’appeler au changement du gouvernement.
Selon l’ancien ministre de la Réforme administrative et fondateur d’Attayar (Courant démocratique), le moment pour l’annonce de l’initiative présidentielle pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale a été très mal choisi.
La Tunisie a d’autres défis à relever comme la lutte contre le terrorisme, la relance de l’économie en berne, la corruption qui s’est beaucoup propagée «au grand bonheur des corrompus de l’ancien régime qui ne seront jamais punis», a-t-il déclaré, dans un entretien avec Mosaïque FM.
Pour M. Abbou qui, on le sait, s’oppose fermement au projet présidentielle de réconciliation économique et financière, qui servirait à blanchir les corrompus et à leur assurer l’impunité, estime que le président Caïd Essebsi cherche un chef de gouvernement qui sera à sa portée et exécutera ses ordres, «et non quelqu’un comme Habib Essid qui a du caractère.»
«Son rêve le plus cher serait de gouverner seul comme l’avait fait auparavant Habib Bourguiba, son idole auquel il cherche toujours à ressembler», a-t-il souligné.
Z. A.
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