Des défilés sont prévus, demain, pour le 60e anniversaire de l’armée tunisienne. Ce qui explique le regain d’activité, ces derniers jours, des avions militaires.
Les habitants de Tunis se sont interrogés sur les mouvements inhabituels d’hélicoptères et d’avions de chasse ces derniers jours dans le ciel de la capitale. Il s’agit des préparatifs d’une parade aérienne dans le cadre des festivités prévues pour le 60e anniversaire de l’armée tunisienne.
Celle-ci a vu le jour au lendemain de l’indépendance de la Tunisie, le 20 mars 1956, en regroupant des militaires tunisiens ayant servi dans l’armée française, en recrutant de jeunes soldats et formant de jeunes diplômés à l’académie militaire de Saint-Cyr, en France.
1er défilé des soldats tunisiens de la promotion de Saint-Cyr.
Un défilé historique de plus de 1600 militaires a eu lieu, le 24 juin 1956, à l’avenue Gambetta (actuelle avenue Mohammed V), à Tunis, et cette date a été retenue pour la «Fête de l’Armée», célébrée chaque année depuis 60 ans.
Les chefs fondateurs de l’armée républicaine, qui a succédé à l’armée régulière de l’époque des pachas beys, sont les généraux Mohamed Kéfi, Habib Tabib, Habib Essoussi et Mohamed Salah Mokaddem.
Le premier important combat livré par cette armée fut celui contre l’armée française pour la libération de la base militaire de Bizerte, en 1961, et la première mission internationale a été l’envoi d’un contingent de 100 hommes sous les casques bleus des Nations unies au Congo, dans les années 1960.
L’armée s’est dotée au fil des ans d’établissements d’enseignement supérieur militaire, notamment l’Institut de défense nationale (IDN), ainsi que de régiments et unités spécialisés, à l’instar du Régiment d’honneur, les Phares et balises, et les Méharistes.
Aujourd’hui, des femmes sous le drapeau occupent des postes élevés dans le transport et la transmission, commandent des patrouilleurs au sein de la Marine ou pilotent des avions dans l’Armée de l’Air.
Y. N.
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