Les peintres tunisiens Zied Lasram et Lamine Sassi exposent jusqu’au 25 juillet à la galerie U90, à Bâle, leurs œuvres, en marge de la 46e foire d’art moderne et contemporain Art Basel.
Par Anouar Hnaïne
Art Basel est l’une des manifestations les plus prestigieuse de l’art, foire des expressions modernes et contemporaines, qui regroupe cette année pas moins de 284 exposants et près de 4000 artistes.
Oeuvres de Zied Lasram.
A cette période de l’année, la ville de Bâle se transforme en une gigantesque agora où les collectionneurs de tous bords font leurs emplettes, les amateurs, les visiteurs curieux, les journalistes et les critiques accomplissent leur pèlerinage artistique et fixent au passage les tendances.
Profitant de l’afflux massif des publics à cette grandiose manifestation artistique, Guido Zaëch, collectionneur et mécène suisse, vivant la moitié de l’année à Djerba, organise, en marge de Art Basel, sous l’égide de sa Fondation Tenax Stitung et de l’association Aloès, les amis de Hamadi Chérif, une exposition réunissant les deux artistes tunisiens et Jacques Burkhardt, photographe suisse de renom.
Oeuvres de Lamine Sassi.
Riche en couleurs
13 juin. Vernissage haut en couleurs, présence d’un public mélangé. L’ambassadeur de Tunisie à Berne, Mourad Bourehla, a fait le déplacement à Bâle. Beaucoup d’amis et proches du maître de céans, Guido Zaëch, parmi lesquels Samuel Schmidt, ex-président de la Confédération suisse. Discours et ambiance de vernissage…
Zied Lasram, qui sortait d’une exposition personnelle à la galerie Kalisté (la Soukra), expose une vingtaine d’œuvres, de grandes et de moyennes dimensions, de la même veine, nappes de couleurs chaudes et traits de visages aux expressions troubles, couples couchés, ensemble de personnages sous un ciel agité, etc.
Photos de Jacques Burkhardt.
Une quinzaine de tableaux de Lamine Sassi, où l’on voit ou revoit les portraits familiers de femmes, des profils d’élégantes mélancoliques et de séductrices aguichantes sur le retour, portant des fleurs à l’oreille (omniprésentes).
Aux côtés des deux plasticiens tunisiens, le photographe Jacques Burkhardt, qui a longtemps vécu au Maroc, expose ses clichés où l’on voit les scènes du Maghreb, couleurs vives et personnages riches en expression et en habits, scènes de paysages insolites et rigueur de la composition.
Le public écoute le discours de Guido Zaëch.
Au-delà de son succès public, cette exposition qui a piqué la curiosité des visiteurs, montre si besoin est que l’initiative privée, ici matérialisée par Guido Zaëch et l’Association Aloès, sans l’apport financier et logistique de l’Etat, est capable d’apporter aux œuvres et aux artistes locaux une plus-value substantielle.
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