Hamideddine Bouali propose des prises de vue nocturnes de Ghar El-Melh, Beni Khiar, Mahdia et Kerkennah, villes et villages tunisiens situés en bord de mer.
Par Fawz Ben Ali
Le club culturel Tahar Haddad à la Médina de Tunis accueille en ce moment et jusqu’au 2 juillet 2016 une exposition de Hamideddine Bouali intitulée ‘‘Insomnia’’.
Lors du vernissage de cette 13e exposition personnelle de l’artiste photographe, organisée avec le soutien de La
Maison de L’image, le soir du mardi 21 juin, le public a découvert 17 photographies minutieusement choisies pour sublimer les murs de l’espace Tahar Haddad.
Voyage au bout de la nuit
Hamideddine Bouali a choisi de nous faire partager un spectacle cristallin qui s’est offert à lui et à son appareil lors des balades nocturnes qu’il avait effectuées durant l’été 2015 sur les rivages de Ghar El-Melh, Beni Khiar, Mahdia et Kerkennah, des villes et villages qui ont en commun d’être situés en bord de mer.
Sur une centaine de prises de vue, l’artiste a sélectionné 17 magnifiques photographies de plages, de cimetières et de ports sur un ton serein et poétique et une atmosphère féérique incitant au rêve et à la contemplation.
C’est probablement l’insomnie, comme le suggère le nom de l’exposition, qui a poussé l’artiste à s’aventurer dans ce voyage au bout de la nuit, sous un ciel parsemé d’étoiles qui inondent les promeneurs solitaires de leurs lumières chaudes.
Les photographies exposées nous ramènent l’infiniment grand à portée de main, à savoir le ciel et la mer.
Entre le crépuscule et l’aube
Les captures ont été faites lors des nuits de pleine ou de nouvelle lune, entre le crépuscule et l’aube, pour nous dresser le reflet le plus exact de ces paysages souvent oubliés, sans lumière de jour et sans éclairage artificiel. Le résultat est splendide, surtout quand on sait que les images ont été réalisées sans effets spéciaux, sans trucage et sans filtre graphique. «C’est le temps de pose qui fait que les paysages paraissent irréels», explique le photographe. «Mais le spectacle est ahurissant même à l’œil nu», renchérit-il.
Cependant, un résultat aussi net n’aurait pas pu être obtenu sans les appareils numériques à capteurs de nouvelles générations et les objectifs de précision, mais surtout grâce à une grande technicité et une longue expérience dans l’art de la photographie, en plus d’une bonne connaissance en matière d’astronomie. Et rares sont les photographes qui maîtrisent cet art en Tunisie, à l’instar de Hamideddine Bouali qui s’est fait une renommée dans l’univers de la photo, une passion qu’il exerce depuis déjà une trentaine d’années.
Enseignant, directeur de stages, membre de jurys et fondateur du Club photo de Tunis, Hamideddine Bouali est toujours au service de la photo et des amateurs de photo, et n’arrête pas de nous surprendre avec chacune de ses expositions, rien d’étonnant pour un homme dont le travail est couronné de nombreux prix locaux et internationaux et dont la biographie figure dans le dictionnaire mondial de la photographie.
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