Un policier est accusé d’avoir agressé une dame de 70 ans, à Sfax. Admise 3 jours en soins intensifs, celle-ci est encore hospitalisée.
Cela s’est passé dimanche dernier. Meherzia Mahfoudh, embêtée depuis un moment par le fils de son voisin, qui a cassé son interphone et caillassé sa maison, s’est rendue chez le père pour se plaindre. Selon ses dires, ce dernier, policier de son état, l’a agressée au point qu’elle en a perdu conscience.
Alertés par les cris, les voisins ont secouru Meherzia et l’ont transportée à l’hôpital Hedi Chaker où elle a été admise en soins intensifs.
Les proches de la victime ont porté plainte contre le policier. Mais 3 jours après les faits, ils n’ont pas été convoqués pour être entendus, alors que l’agresseur circule librement.
Moncef Mahfoudh, le frère de Meherzia, s’est alors adressé à la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), de Sfax sud, qui a pris en charge l’affaire et publié, jeudi, un communiqué, précisant que le président de la ligue, Ibrahim Ben Salah, accompagné d’un autre membre, Mahmoud Baklouti, ont rendu visite à la victime.
«Meherzia Mahfoudh actuellement hospitalisée au service de cardiologie est dans un état de grande fragilité physique et psychique», précise le communiqué.
La LTDH a également pris contact avec le chef du district de police qui a promis d’ouvrir une enquête interne afin de prendre les mesures nécessaires contre le policier agresseur… si les accusations s’avèrent fondées.
Le policier Mohamed Laalibi a indiqué, de son côté, à « Akher khabar online », que les accusations portées contre lui sont mensongères et que la belle-fille de Mme Mahfoudh aurait indiqué que sa belle-mère s’est évanouie toute seule après avoir eu une crise de nerfs.
Y. N.
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