Le président de la république Béji Caïd Essebsi a déclaré que le chef du gouvernement Habib Essid «a préféré aller à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)»
Dans une allocution prononcée, mercredi matin, au Palais de Carthage, à l’occasion de la cérémonie officielle de signature du document de synthèse relatif aux priorités du gouvernement d’union nationale, appelé «Document de Carthage», le président Caïd Essebsi a laissé entendre que M. Essid a refusé de présenter sa démission et a préféré se présenter au vote de confiance de l’Assemblée.
Rappelons que l’alinéa 2 de l’article 98 de la Constitution stipule que le chef du gouvernement peut présenter de nouveau son gouvernement au vote de confiance de l’Assemblée, qui doit être à la majorité absolue de ses membres. En cas de vote négatif et de non renouvellement de la confiance, le gouvernement est considéré comme démissionnaire.
Depuis deux semaines, les pressions se sont multipliées pour obliger Habib Essid à présenter sa démission pour éviter le vote de confiance à l’Assemblée. Mais il semble que le Premier ministre a choisi d’aller à l’Assemblée afin de pouvoir défendre son bilan et celui de son équipe durant l’année et demi qu’ils ont passées aux commandes des affaires publiques.
D’autant que les partis de la coalition au pouvoir, qui demandent aujourd’hui sa démission, ont fait partie de son gouvernement et sont tout aussi responsables de l’échec dont on cherche à lui attribuer la responsabilité.
I. B.
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