Les ressources tunisiennes d’énergie primaire ont régressé de 3% au cours du 1er semestre 2016, alors que la demande d’énergie a baissé de 4%.
Ces chiffres traduisent une stagnation de l’économie nationale qui s’est accompagnée d’une aggravation du phénomène de la contrebande d’hydrocarbure, a indiqué le directeur général de l’énergie au ministère de l’Energie et des Mines, Ridha Bouzaouada.
Dans une déclaration à l’agence Tap, M. Bouzouada a précisé que la production moyenne de pétrole en Tunisie ne dépasse pas actuellement 47.000 barils/jour, contre 53.000 en mai 2015, soit une baisse de 11%.
La production de gaz naturel a diminué, elle aussi, de 15%, passant de 6,8 millions m3/jour à la fin du 1er semestre 2015, à 5,8, fin juin 2016.
Seule la production d’électricité a enregistré une légère augmentation de 1,2%.
Par ailleurs, la redevance sur le gazoduc algérien qui traverse le territoire tunisien a augmenté de 134% entre mai 2015 et le même mois de 2016.
Selon les données du département de l’Energie et des Mines, le déficit de la balance énergétique s’est réduit de 1.637.000 tonnes équivalent pétrole (Tep) fin mai 2015, à 1.551.000 Tep fin mai 2016, alors que le taux d’indépendance énergétique a été maintenu à 58%.
La demande sur les produits pétroliers a baissé de 11%, notamment au niveau du fuel (chute de 60% des quantités destinées à la production de l’énergie électrique), de l’essence (-12%) et du gasoil normal (-5%).
Par ailleurs, les importations et les exportations de l’énergie ont diminué à un même taux de 38%, au cours des 5 premiers mois de 2016, ce qui a permis d’améliorer le déficit de la balance énergétique de 593 millions de dinars.
Le nombre des permis en vigueur a atteint 29 permis de prospection contre 33 à fin mai 2015.
A rappeler que le prix moyen du baril de Brent a baissé à 46,9 dollars en mai 2016 (41,5 dollars en avril) contre 64,3 dollars un an auparavant.
I. B. (avec Tap).
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