Le taux d’absentéisme au sein de la fonction publique tunisienne s’élève à près de 14% en moyenne.
Ce taux a été avancé par Kamel Ayadi, ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Gouvernance, en présentant, mardi, les résultats de la campagne dite d’«élévation de la valeur du travail», menée durant le mois de mai 2016 au sein de l’administration tunisienne. Comme toutes les moyennes, celle-ci cache de grandes disparités, puisque ce taux, qui n’est que 1% dans certains endroits, atteint 47% dans d’autres.
Le taux de retard atteint une moyenne de 13%, mais atteint 40% dans certaines administrations. Ce sont les entreprises publiques qui enregistrent les plus hauts taux de retard (de 18 à 36%), notamment pendant la première heure de l’horaire du travail, suivies des directions régionales (15%) et des établissements publics (9%).
Les retards sont justifiés à hauteur de 58% par les problèmes du transport, l’accompagnement des enfants à l’école (34%) ou par des raisons personnelles, comme le paiement des factures dans d’autres administrations (21%).
L’enquête a constaté notamment que font défaut «précision» et «efficience» des systèmes de contrôle et d’évaluation de la présence dans les centres visités, parce qu’on n’y a pas installé de système électronique et «on s’est limité à la feuille de présence», ainsi que l’absence de statistiques «aidant à l’évaluation périodique de la présence et à rationaliser les primes octroyées sur la base de notes professionnelles».
Menée par le Contrôle général des services publics, l’enquête – 670 visites – a concerné 5.500 agents appartenant à 47 organismes publics.
Nabil Ben Ameur
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