La séance de dialogue avec le chef du gouvernement, Habib Essid, programmée vendredi prochain, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a été annulée.
Cette décision a été annoncée, aujourd’hui, par le bureau de l’ARP, après avoir reçu un courrier de M. Essid où ce dernier demande la tenue d’une séance consacrée à un vote de confiance pour son gouvernement.
Après cette nouvelle requête du Premier ministre, qui ne semble pas disposé à présenter sa démission pour faciliter la nomination d’un successeur et la formation d’un gouvernement d’union nationale, sur la proposition du président de la république Béji Caïd Essebsi, le bureau de l’Assemblée va devoir se réunir pour convenir d’une nouvelle date pour l’audition du Premier ministre.
Ceux qui espéraient une accélération du processus de départ de M. Essid en ont donc eu pour leurs frais. Ce dernier semble déterminé à défendre, en plus de son bilan au Palais de Kasbah depuis janvier 2015, son honneur d’homme et sa réputation de grand commis de l’Etat, dévoué et intègre.
Quand on sait que certains dirigeants des partis de la coalition gouvernementale (Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL et Afek Tounes), qui assument une grande partie de l’échec du gouvernement Essid, dont ils ont rendu la mission difficile par leurs interminables querelles, ont lancé dernièrement à ce dernier : «Si vous ne démissionnez pas, nous vous traînerons dans la boue», on comprend cette volte-face de M. Essid. C’est ce qu’on appelle une réponse du berger à la bergère.
I. B.
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