Boujemaa Remili et Ridha Belhaj appellent à la tenue d’un conseil national de Nidaa Tounes dans les meilleurs délais.
Dans un communiqué commun rendu public mardi, les deux dirigeants du parti fondé par Béji Caïd Essebsi en juin 2012 justifient leur appel par «les tiraillements» que connaît Nidaa Tounes, par allusion à la crise qu’il traverse depuis mars 2015 et qui s’est traduite par la démission de plusieurs de ses membres fondateurs.
«En raison des grands problèmes rencontrés par le parti vainqueur des premières élections législatives et présidentielle de la deuxième république, tous ses militants et dirigeants sont invités à œuvrer, dans toutes les régions et dans chaque secteur, à recueillir l’accord des membres du conseil national sur cette initiative», ont souligné MM. Remili et Belhaj, signataires du communiqué en tant que membres fondateurs de Nidaa Tounes, estimant que le conseil national sera légitime au cas où les signatures du tiers des membres de cette instance sera recueilli.
Le communiqué considère cette initiative «comme une occasion propice pour tenir la réunion tant attendue de la structure légitime du parti afin de discuter d’un seul point à l’ordre du jour : la préparation et la tenue du congrès démocratique et l’élection d’une nouvelle direction légitime du parti avant fin 2016 pour éviter le vide politique dangereux et se préparer aux prochaines échéances», notamment les municipales de mars 2017.
«Le conseil national doit désigner une direction restreinte et provisoire pour diriger le parti jusqu’à la date de la tenue du congrès en raison des grandes divergences internes», ont aussi souligné MM Remili et Belhaj, ajoutant qu’ils remettront aux militants dans toutes les régions des éléments de communication expliquant leur position et leur appel à la tenue du conseil national.
La contribution à la réussite de cette opération est «ouverte à tous les membres de Nidaa Tounes sans exception ou exclusion, afin de permettre au parti de reprendre son rôle au service de la Tunisie, sur la base des consensus et de l’ouverture sur les compétences et les énergies», conclut le communiqué.
Rappelons que MM. Remili et Belhaj ont largement contribué au putsch mené par Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi, lors du soi-disant «congrès consensuel» de Sousse, les 9 et 10 janvier 2015 à Sousse, pour prendre le contrôle des structures du parti et en exclure la plupart des membres fondateurs. Ils n’ont pas tardé à se retrouver eux-mêmes quasiment exclus de ce parti qui se trouve aujourd’hui dans un état de déliquescence avancée.
I. B.
Donnez votre avis