Selon son président Rached Ghannouchi, le mouvement Ennahdha parie, à la fois, sur «la continuité et le renouvellement» de ses structures, nationales, régionales et locales.
M. Ghannouchi, a déclaré, vendredi, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des nouveaux membres du bureau exécutif de son mouvement, que les partis politiques et les organisations doivent parachever, rapidement, les concertations au sujet de la formation d’un nouveau gouvernement et mettre en application l’initiative présidentielle pour insuffler un nouveau souffle à la vie politique, sociale et économique.
Depuis le lancement de l’initiative du président de la république Béji Caïd Essebsi, le 3 juin dernier, pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, le gouvernement Habib Essid est considéré comme «un cabinet de gestion des affaires courantes», a affirmé M. Ghannouchi, ajoutant que la décision du chef du gouvernement de demander un vote de confiance au parlement est une décision «personnelle» qui a «prolongé davantage les concertations».
Tout en soulignant les réussites enregistrées sur le plan sécuritaire par le gouvernement Essid, M. Ghannouchi a souligné que le prochain cabinet doit gérer d’importants dossiers et relever de nombreux autres défis.
Evoquant le nouveau bureau exécutif d’Ennahdha, le président du parti islamiste a rappelé qu’il est issu du 10e congrès du mouvement, qualifié d’«historique», organisé en mai dernier, précisant qu’il est composé de 24 membres, dont 6 femmes. Ennahdha se classe parmi les partis qui comptent la plus forte représentativité féminine, a-t-il précisé, tout en admettant que la présence des femmes et des jeunes au sein du bureau exécutif reste en-deçà des exigences, formant l’espoir que «la parité soit atteinte afin de concrétiser les mutations profondes qu’a connues le parti».
M. Ghannouchi a, par ailleurs, rappelé les importantes motions issues de ce congrès, à l’instar de celles relatives à la séparation du politique et du religieux, à l’évaluation de l’histoire du parti et à l’affirmation de sa constante quête du «consensus».
Interrogé sur l’absence de plusieurs dirigeants historiques dans la nouvelle composition du bureau exécutif, le président d’Ennahdha a affirmé que le mouvement a d’autres instances que le bureau exécutif et ces dirigeants sont représentés dans plusieurs autres structures, dont le Conseil de la Choura.
Il a ajouté qu’Ennahdha parie, à la fois, sur «la continuité et le renouvellement» de ses structures, nationales, régionales et locales.
I. B. (avec Tap).
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