L’acquisition de 60% du capital de Go Malta par Tunisie Telecom (TT) n’aura aucune incidence négative sur le budget de l’Etat tunisien, assure Noomane Fehri.
Le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, qui intervenait, mercredi, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a dit qu’il assume l’entière responsabilité dans cette opération, qui ne sera pas financée par les deniers publics.
Tout en qualifiant la situation financière de TT de «bonnes», le ministre a assuré que le pouvoir de décisions au sein de la société publique de télécommunications revient à l’Etat tunisien qui détient 65% de son capital.
Ces décisions sont prises par un conseil composé de 8 personnes, pour la plupart sont nommés par les autorités tunisiennes. Pour assurer la réussite de l’opération de rachat de Go Malta, une commission technique a même été constituée regroupant des compétences tunisiennes et qui a disposé de toutes les informations nécessaires pour éclairer ses décisions.
Ce sont ces compétences qui ont proposé à la commission ministérielle d’approuver le marché, a encore affirmé M. Fehri, en réponse aux questions des députés Imed Daimi et Sahbi Attig sur l’opportunité et les risques de cette opération, ajoutant qu’on a recouru aussi à des conseillers internationaux pour pouvoir présenter une offre compétitive.
Par ailleurs, tous les mécanismes de contrôle, avant et après la conclusion du marché, ont conclu à la transparence et à la régularité de ce marché et, surtout, à l’absence de conflit d’intérêt, malgré le fait que le groupe Emirates International Telecommunications (EIT), qui détient 35% du capital de TT, détient également 60% de celui de l’opérateur maltais.
TT a remporté ce marché parmi 20 autres entreprises candidates, a rappelé M. Fehri, en précisant que le montant de l’opération, qui s’élève à 200 millions d’euros (environ 500 millions de dinars), est un crédit mobilisé sur le marché international remboursable sur 5 ans, soit un montant annuel de 40 millions d’euros par an, qui sera déduit des bénéfices de Go Malta et de TT.
Noomane Fehri a beaucoup insisté sur le fait le rachat de 60% de Go Malta par TT n’a aucun impact sur le budget de l’Etat tunisien et ne présente aucun risque pour l’entreprise. Au contraire, a-t-il assuré, cette acquisition vise à «garantir à l’avenir des réserves supplémentaires pour l’Etat», par allusion aux bénéfices que Go Malta pourraient réaliser et aux synergies attendues du rapprochement entre les deux entreprises.
Malte est l’un des pays leaders dans le développement des jeux électroniques et ceci pourrait aider à faire évoluer les compétences tunisiennes pour développer des projets dans ce domaine, a encore insisté M. Fehri.
I. B.
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