Juan Carlos Fernandez Zara.
Réunion à Tunis pour renforcer la collaboration entre l’IACE et le réseau ACGN en vue d’améliorer et de diffuser les pratiques de bonne gouvernance d’entreprise en Afrique.
Par Wajdi Msaed
La Maison de l’Entreprise, siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a abrité, lundi, les travaux du meeting annuel du réseau African Corporate Governance Network (ACGN). C’est la 3e réunion de ce réseau d’institutions qui regroupe 12 pays africains, œuvrant pour le développement des capacités institutionnelles de ses membres. «L’objectif étant l’amélioration des pratiques de gouvernance d’entreprise en vue de la construction de meilleures organisations du secteur public et privé», a déclaré Majdi Hassen, directeur exécutif de l’IACE.
Vers des stratégies efficaces de gouvernance
Ce meeting a regroupé les membres du réseau venus notamment d’Algérie, d’Egypte, de Tanzanie, de Namibie, de Côte d’Ivoire et des Iles Maurice, qui, à travers la présentation de leurs expériences respectives, ont cherché à approfondir la réflexion sur les moyens susceptibles de renforcer la collaboration avec l’IACE, qui est membre du réseau, et de mettre en place des stratégies efficaces de gouvernance.
Le représentant des Iles Maurice, Juan Carlos Fernandez Zara, l’a expliqué dans une déclaration à Kapitalis : «Cette rencontre, a-t-il dit, vise à promouvoir les bonnes pratiques de gouvernance des entreprises au niveau du continent africain et nous sommes là pour coordonner et échanger des idées permettant de faire avancer ce processus».
Quid des liens entre bonne gouvernance et lutte contre la corruption ? Réponse de M. Fernandez Zara: «Tous les efforts pour le développement des meilleures pratiques bénéficiant au secteur privé et à l’économie en général sont louables et il faut les encourager. Et les entreprises qui adhèrent à notre réseau sont plus transparentes et prennent soin à respecter les besoins de leurs actionnaires. Elles ont donc tendance à éviter les pratiques de corruption qui détruisent l’économie de tout pays».
Ezzedine Larbi.
Bonne gouvernance et gestion transparente
La rencontre a aussi enregistré la participation de deux représentantes de l’Institut international de l’entreprise privée (CIPE), dont le siège est à Washington, et d’un représentant de la Banque africaine de développement (BAD), en la personne d’Ezzedine Larbi. «Il s’agit d’une mentalité et d’une culture qu’il convient de développer et d’inculquer pour libérer l’entreprise de l’emprise familiale qui l’accable et l’empêche d’évoluer et d’être transparente», explique ce dernier. Il ajoute : «Le secteur privé est le dynamo de l’économie. C’est à lui qu’incombe la mission de créer la richesse et de dynamiser le marché de l’emploi. Son ouverture sur le marché financier demeure indispensable pour une assise solide de l’économie. D’où la nécessité pour lui de respecter les règles de la bonne gouvernance pour une gestion transparente».
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