Salaheddine Naouar et ses parents, après l’attaque-suicide de Djerba perpétrée par son frère Nizar.
La justice française a condamné Salaheddine Naouar, le frère du kamikaze tunisien Nizar Naouar, à un 1 de prison pour propos haineux tenus en prison à Montpellier.
Condamné en avril dernier à 18 mois de prison pour cambriolage, Salaheddine Naouar (32 ans) a insulté une surveillante de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone où il est incarcéré, avant de lancer : «Les sales juifs, il faut tous les cramer, les faire sauter ! Je n’ai pas peur ! Vous ne me connaissez pas ! Mon frère était un terroriste !».
Devant le tribunal correctionnel de Montpellier, mercredi, Salaheddine Naouar a essayé de faire profil bas devant les juges et indiqué qu’il avait parlé sous le coup de la colère. Cependant la justice, qui avait demandé un examen psychologique de l’accusé, a précisé que le rapport le décrit comme un «personnage paranoïaque et sujet dangereux, proférant facilement des propos haineux et dont la réadaptation est illusoire».
Le détenu a aussi glorifié l’attentat-suicide perpétré par son frère, Nizar Naouar, qui s’était fait exploser, le 11 avril 2002, à bord d’un camion-citerne, devant la synagogue de la Ghriba, à Djerba, faisant 19 morts. Leur oncle, Belgacem Naouar, qui a aidé à la préparation de l’attentat, a été condamné, en Tunisie, à 20 ans de prison. Un 3e membre de la famille, Walid, le frère de Nizar et Salaheddine, a participé, lui aussi, aux préparatifs de l’attentat, et a été condamné en 2009 à 12 ans de prison, par la justice française, avant d’être expulsé en Tunisie, après avoir purgé 10 ans de peine.
Salaheddine Naouar sera lui aussi expulsé en Tunisie une fois sa peine de prison purgée. Il avait aussi dit aux policiers: «Je sais faire des bombes, je vais rentrer en Tunisie aller faire le jihad»…
Y. N.
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