L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) «ne donnera pas de chèque en blanc au gouvernement Chahed, qui devra se conformer au Document de Carthage».
Cet avertissement a été lancé par Houcine Abassi, le secrétaire général de l’organisation syndicale, qui s’exprimait, vendredi, à Sfax, lors de la cérémonie de commémoration du 69e anniversaire des événements du 5 août 1947.
Le pays passe par une phase difficile et très sensible «rarement connue par le passé» a encore prévenu M. Abassi, ajoutant que l’UGTT sera toujours concerné par la question nationale et restera «un ferme défenseur des objectifs de tous les Tunisiens, ainsi que des réformes dictées par cette étape, principalement l’égalité fiscale et sociale et l’instauration d’une étroite corrélation entre les dimensions sociale et économique».
Des militants syndicalistes et des représentants de la société civile se sont rassemblés, vendredi, devant le siège du bureau régional de l’UGTT, à Sfax, d’où ils ont marché vers la stèle commémorative des événements du 5 août 1947, située place des martyrs, puis vers le cimetière des martyrs où ils ont récité la Fatiha à leur mémoire et déposé une gerbe de fleurs en hommage à leur sacrifice.
Les commémorations du 69e anniversaire des événements du 5 août 1947 ont démarré jeudi, avec l’inauguration d’une exposition photographique au siège du bureau régional de l’UGTT relatant la répression sanglante perpétrée par les autorités coloniales de l’époque à l’encontre d’une manifestation de travailleurs tunisiens qui revendiquaient une amélioration de leur situation, et qui avait fait 32 morts et plus de 100 blessés.
I. B. (avec Tap).
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