Hatem El-Euchi appelle à faire confiance au corps de la magistrature, même si on peut reprocher des erreurs à certains juges.
Une campagne a été menée hier sur les réseaux sociaux contre un juge du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, suspecté d’avoir une relation intime avec la femme d’un terroriste à laquelle il avait remis des documents importants concernant son mari recherché.
Cette campagne a été déclenchée après que le ministère de l’Intérieur eut interdit, mardi, au syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri de tenir la conférence de presse pour lever le voile sur certains dépassements commis par la justice tunisienne en général et par le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme en particulier.
Réagissant à cette campagne, le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Hatem El-Euchi a publié, hier soir, un post sur sa page Facebook. «Il ne convient pas de condamner toute la magistrature à cause de la conduite d’un seul individu», a-t-il écrit. Et d’ajouter: «Après la révolution, la magistrature demeure l’unique rempart contre l’effondrement total de l’État».
Tout en précisant qu’il intervient en tant qu’ancien juge et non en sa qualité de membre du gouvernement, M. El-Euchi n’a pas démenti les informations relatives au juge incriminé, mais il a appelé tous ceux qui s’attachent à la patrie à cesser cette campagne ciblant le corps de la magistrature dans son ensemble.
Z. A.
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