Les employés de la Radio Kelma ont entamé, aujourd’hui, un sit-in au siège de l’établissement, pour protester contre leur situation précaire.
Soutenus par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les journalistes, techniciens et ouvriers de la radio privée ont expliqué qu’ils se trouvent dans une impasse et qu’ils entrent en sit-in ouvert jusqu’à ce que le patron réponde à leurs demandes.
Les employés demandent à régulariser leurs contrats de travail et les faire bénéficier d’une couverture sociale et le règlement de 3 mois de salaires, qui n’ont pas été payés depuis juin dernier.
«Nous appelons également à la clarification du statut de l’entreprise qui n’a pas même de responsable direct ni même de directeur, ainsi que sa ligne éditoriale, tout aussi floue», ont précisé encore les journalistes.
Rappelons que l’homme d’affaires et chef de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a racheté la radio, en 2015, à Sihem Bensedrine, l’actuelle présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), dans des circonstances floues, comme une vulgaire transaction politico-commerciale, et sans l’accord préalable de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
Dans cette Tunisie post-révolutionnaire où tous les mélanges malsains sont permis, le président d’un parti politique possède une radio, dont il oriente la ligne éditoriale à sa guise, fait travailler les gens et ne les paye pas… Et cela ne semble pas déranger ni l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ni la présidence de la république ni celle du gouvernement.
Une véritable république bananière déguisée en démocratie en gestation…
Y. N.
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