Youssef Chahed a choisi Lamia Zribi, une technocrate indépendante, pour le poste de ministre des Finances, mettant ainsi ce département important à l’abri des interférences politiques.
Le chef du gouvernement désigné sait que ce département va avoir la tâche difficile eu égard à la situation difficile des finances publiques et qu’il aura à faire des arbitrages douloureux pour atténuer les effets de la crise sur les différentes catégories sociales, encourager les opérateurs économiques et ne pas perdre la confiance des bailleurs de fonds extérieurs de la Tunisie. Le choix d’une femme, qui plus est une technocrate indépendante, est censé mettre ce département à l’abri des interférences politiques.
Née le 29 juillet 1961 à Medjez El Bab (gouvernorat de Béja), la nouvelle ministre est originaire du gouvernorat de Zaghouan. Avant sa nomination, elle occupait le poste de Pdg de Tunisia TradeNet (TTN).
Jusqu’à 2008, elle était directrice générale des prévisions au sein du ministère du Développement et de la Coopération internationale. En 2001, elle était directrice des dépenses extérieures au sein du même ministère.
Elle a aussi été secrétaire d’Etat auprès du ministre du Développement, de l’investissement et de la Coopération internationale dans le 1er gouvernement Habib Essid (février 2015-janvier 2016).
Mme Zribi est titulaire d’un diplôme de fin d’études supérieures de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1993, et d’une maîtrise en sciences économiques de la faculté de Droit et des Sciences politiques et économiques de Tunis (1983).
Mariée et mère de deux enfants, elle a été nommée, en mai dernier, au poste de Pdg à la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME).
I. B.
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