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Mehdi Jomaa se hâte lentement

Mehdi-Jomaa-IMD-Suisse

Contrairement aux indiscrétions publiées par certains médias, Mehdi Jomaa n’est pas pressé d’annoncer la création de son parti.

L’ancien chef de gouvernement (janvier 2014-Janvier 2015) a subi récemment les pressions d’une partie de la nouvelle équipe qu’il a montée pour diriger avec lui la Fondation Tounes El-Badael (Tunisie Alternatives), qui voulait que la création du parti politique que l’ancien chef du gouvernement projette de fonder soit annoncée durant l’été.

Ces collaborateurs de M. Jomaa ont proposé ce changement de calendrier afin que leur parti puisse prendre part au dialogue national ayant élaboré la «déclaration de Carthage» et préparé l’avènement du nouveau gouvernement dirigé par Youssef Chahed.

Toutefois, Mehdi Jomaa, qui est rentré récemment avec sa famille de son «exil» volontaire parisien, a rejeté la proposition.

Le comité directeur de la Fondation Tounes El-Badael, un think-tank «multidisciplinaire, à but non lucratif, indépendant et non partisan», compte 23 membres, dont 8 anciens ministres qui ont fait partie de son gouvernement, des opérateurs économiques, des universitaires de renom et des acteurs de la société civile.

Officiellement, Tounes El-Badael a pour mission d’«aider à doter la Tunisie d’un projet de société répondant aux aspirations de sa population et de sa jeunesse» et d’«offrir aux décideurs publics et privés et à la société civile des analyses de qualité et un espace pour le débat».

En réalité, cette équipe d’éminences grises doublées de gestionnaires familiers des affaires publiques travaille sur un programme de gouvernement qui permettrait à la Tunisie de sortir de la crise où elle est confinée depuis cinq ans et de la propulser, de nouveau, dans une dynamique de croissance économique inclusive et durable.

Nabil Ben Ameur

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