Le parlement européen soutient la proposition d’un «plan Marshall» pour soutenir la démocratie en Tunisie et appuyer son développement économique.
Le parlement européen a voté, mercredi 14 septembre 2016, par 596 voix, la proposition de Commission européenne (CE) d’accorder à la Tunisie une aide financière de 500 millions d’euros, soit plus d’1,2 milliard de dinars tunisiens, en prêts à taux bonifié. Sur le total des 704 députés présents à cette séance du parlement de Strasbourg, 59 membres se sont prononcés contre ce soutien et 49 autres ont choisi de s’abstenir.
Sans nul doute, ce vote quasi-unanime – près de 91% des voix exprimées! – des parlementaires européens est un signal fort de l’appui de l’Union européenne (UE) à la transition démocratique en Tunisie.
Interpellant ses collègues du législatif européen, avec grandes détermination et conviction, le rapporteur du projet, le député italien Fabio Massimo Castaldo, a déclaré: «Exprimer notre encouragement (à la Tunisie) ne suffit plus, à lui seul. L’heure est venue, pour nous, de prendre des actions concrètes. La stabilité de la Tunisie est synonyme de la nôtre. Sa prospérité est synonyme de la nôtre. La société civile tunisienne a été récompensée du prix Nobel de la paix, et, à présent, l’Union européenne doit donner la preuve de sa solidarité (avec le peuple tunisien) et faire montre de plus de clairvoyance.»
Cette aide vise aussi à consolider «le dialogue stratégique» Tunisie-UE sur le dossier de la lutte contre le terrorisme.
Les législateurs de Strasbourg ont également appelé à la mise en oeuvre, de toute urgence, du plan de développement tunisien 2016-2020 ainsi qu’à l’identification et à l’établissement des pistes optimales qui faciliteront l’absorption de cette appui financier européen et les aides mises à la disposition de la Tunisie par les autres institutions financières internationales.
En outre, les représentants européens ont recommandé qu’une plus grande participation à la prise de décision en Tunisie soit accordée aux organisations de la société civile, aux partis politiques et aux syndicats, de façon à ce que ces derniers jouent un rôle majeur dans le processus de transition démocratique tunisien.
Marwan Chahla
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