Photo d’archives.
Le parti Al-Irada appelle le gouvernement à tenir les promesses faites aux habitants de Kerkennah suite aux accords signés vendredi et qui garantissent partiellement leurs droits.
Cet accord, signé vendredi entre le gouvernement et les représentants de la société civile et des diplômés en chômage, met fin à 8 mois d’agitation sociale qui a paralysé la vie économique dans l’île et notamment dans l’usine tuniso-britannique d’hydrocarbures Petrofac.
Le non-respect des engagements du gouvernement minerait la confiance du citoyen et aggraverait la tension sociale, a souligné Al-Irada, dans un communiqué rendu public lundi à l’issue d’une réunion de son bureau politique tenue samedi.
Le parti fondé et dirigé par l’ancien président par intérim Moncef Marzouki a fait part également de ses craintes d’un «report possible des élections municipales ou leur organisation dans un esprit de partage des sièges au sein des conseils municipaux sans aucun pouvoir ni moyens».
Al-Irada, qui soutient le projet de création de districts susceptibles de jouer un rôle important en matière de développement régional, estime que le pouvoir local est vital pour l’enracinement de la démocratie sur des bases solides. Toute tentative pour s’écarter de cette voie serait assimilée à une préparation de l’opinion publique à la révision de la constitution en vue de restaurer le régime présidentialiste, c’est-à-dire la centralisation du pouvoir sous une autorité unique, a averti Al-Irada.
Sur un autre plan, le parti de M. Marzouki a dénoncé les appels «suspects» à la révision des systèmes politique et électoral, pointant du doigt les nominations dans le corps des gouverneurs, des délégués et dans l’administration et les établissements publics sur la base de l’appartenance partisane. Il a condamné aussi «une prédominance flagrante» de l’institution de la présidence de la république et son «contrôle des rouages de l’Etat aux plans central, régional et local».
Al-Irada a fait part aussi de ses inquiétudes face aux tentatives de la présidence de la république pour «perturber l’Etat, nuire à ses institutions et entraver son action en créant un amalgame entre l’Etat et le parti», par allusion à Nidaa Tounes, vainqueur de la présidentielle et des législatives de 2014, qui domine aujourd’hui la scène politique tunisienne.
I. B.
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