Dans son entretien télévisé, mercredi soir, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a montré une forte détermination à combattre la corruption. Mais…
Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour circonscrire la corruption et poursuivre les corrompus, a-t-il assuré, dans cet entretien diffusé sur les chaînes publiques Wataniya 1 et 2 et sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM, affirmant avoir donné des instructions aux ministres de la Justice et de l’Intérieur pour prendre les mesures requises à cet effet.
M. Chahed a, également, déclaré que la lutte contre la corruption nécessite un cadre juridique adéquat pour protéger les personnes qui dénoncent les cas de corruption et ce cadre doit être mis en place en Tunisie. Cela exige aussi l’amélioration de la gouvernance par, notamment l’instauration de l’administration numérique, à même de renforcer la transparence et de réduire la marge de manœuvre des corrompus et de les démasquer.
«Il y a une forte volonté et une détermination pour en finir avec le phénomène de la corruption», a encore assuré M. Chahed, sans donner de précisions sur les moyens et les mécanismes concrets qui vont être mis en place dans ce contexte, d’autant que ces assurances ont déjà été faites, à plusieurs reprises, par ses prédécesseurs, sans que le phénomène recule. Au contraire, tous les rapports indiquent que la corruption a gagné, en Tunisie, des pans entiers de la société et de l’administration publique.
Les déclarations d’intention et les effets d’annonce ne peuvent, on le sait, tenir lieu de politique et le bilan de M. Chahed sera jugé à l’aune des succès qu’il enregistrera dans la lutte contre ce phénomène, ainsi que les maux qui lui sont souvent liés, à savoir la contrebande, le marché parallèle, l’évasion fiscale et le clientélisme politique, tant il est vrai que des barons de l’argent sale financent, aujourd’hui, certains partis, à commencer par celui de Youssef Chahed, Nidaa Tounes.
I. B.
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