Ibrahim Bennasr, père des Docteurs Linda et Mayssoune Bennasr, a entamé ce matin à 10 heures une grève de la faim, sans limite, pour dénoncer l’injustice infligée à ses filles depuis 6 ans.
Par Moez Ben Khemis
M. Bennasr s’est rendu à la Faculté de médecine de Sousse pour essayer d’obtenir un rendez vous avec Ali Mtiraoui, doyen sortant. Ce dernier a encre une fois botté en touche et refusé de le voir prétextant un séminaire à préparer et il a affirmé qu’il ne bougerait pas de son domicile pour se rendre à la faculté. Il a chargé donc sa secrétaire de transmettre ce message.
Dans sa grève de la faim qu’il annoncée ce matin dans les locaux même de la Faculté de médecine de Sousse, et ce malgré la maladie et le traitement lourd qu’il prend, il est soutenu par son avocat Maître Souhaiel Mdimegh, ténor du barreau tunisien, ainsi que par toute sa famille et amis, et plusieurs militants des droits de l’homme.
Il est à rappeler que cette grève de la faim fait suite à plusieurs tentatives vaines pour régler le problème de falsification de notes et de règlement de compte qu’endurent les docteurs Mayssoune et Linda Bennasr et d’obtenir réparation totale de cette injustice.
Ni les lettres publiées dans la presse pour interpeller les différents ministres de la Santé et chefs du gouvernement successifs, ni les appels lancés au rectorat de Sousse et à l’administration de la Faculté de médecine n’ont été entendus.
Ibrahim Bennasr au sit-in du Bardo en août 2013.
Dans cette affaire scandaleuse – parmi tant d’autres qui ont secoué cette institution durant les deux mandats d’Ali Mitiraoui –, tout le monde s’accorde en messe basse que les docteurs Bennasr subissent une injustice sans précédent. Mais malheureusement personne ne peut apporter une solution ni même un soutien face à ce lobby que constitue cette administration et ses responsables.
Ibrahim Bennasr est âgé de 64 ans, marié et père de quatre enfants. Il a occupé au sein de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) le poste d’ingénieur en chef du département électrotechnique puis directeur des affaires sociales jusqu’ à sa retraite.
Son passé de militant politique et pour les libertés et les droits s est sans équivoque. Il est une figure emblématique du parti Baath en Tunisie sous l’ancien régime et membre fondateur du Front populaire. Actuellement, il est le président du conseil national du Mouvement Baath et membre de la coordination régionale du Front populaire à Sousse.
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