Le procès de l’homme d’affaires Fathi Dammak, accusé en 2012 de trafics d’armes et de planification d’assassinats, et libéré en 2014, est de nouveau examiné par la justice.
Rouvert, hier, par la cour d’appel de Sousse, ce procès a, en effet, été renvoyé au 4 janvier 2017, en attendant l’audition du 2e accusé, qui n’est autre que Sadok Dammak, le fils de Fathi Dammak.
Un juge auprès de la cour d’appel de Tunis, dont le nom a été cité dans l’enquête, s’étant porté partie civile, c’est la cour d’appel de Sousse qui a pris la relève pour examiner cette affaire.
Celle-ci a été déclenchée suite à la diffusion par le blog « Nawaat » d’une vidéo où l’on voit Fathi Dammak en train de discuter avec 2 membres des ligues de la protection de la révolution (dissoutes en 2014 par décision de justice), proches du parti islamiste Ennahdha, de l’achat d’armes pour assassiner des hommes politiques, des hommes d’affaires, des juges et des journalistes.
Cette affaire, qui a révélé l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle lié à Ennahdha, a étrangement abouti à la condamnation de Fathi Dammak, le 3 juillet 2014, à 2 ans de prison… avec sursis. Verdict qui confirme la culpabilité de l’homme d’affaires mais lui ouvre la porte de la prison. Quant à ses deux complices, des militants notoires d’Ennahdha, ils ont été inexplicablement oubliés par la justice.
Après sa sortie de prison, plusieurs médias, dont Hannibal TV et la chaîne islamiste Al Moutawassat TV, fondée en 2012 et disparue en 2015, ont donné la parole à Fathi Dammak qui a plaidé son innocence. On blanchit comme on peut…
Z. A.
https://www.youtube.com/watch?v=aWceE1G3yX8
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