Après l’acquittement, lundi soir, des accusés du meurtre de Lotfi Nagdh, le Parti des patriotes démocrates unifié (Watad) pointe du doigt l’alliance entre Ennahdha et Nidaa.
Ce verdict du tribunal de 1ère instance de Sousse, qui a fait couler beaucoup d’encre et provoqué la colère de nombreux Tunisiens, n’a pas laissé indifférent ce parti de gauche, qui a exprimé sa profonde solidarité avec la famille du martyr, ancien coordinateur de Nidaa Tounes à Tataouine, tué le 18 octobre 2012 par la Ligue de protection de la révolution (LPR), une milice islamiste proche d’Ennahdha.
Pour le Watad, ce verdict, qualifié de «choquant et dangereux», est l’une des conséquences de l’alliance entre Ennahdha et Nidaa, les 2 partis au pouvoir, qui sert à camoufler la vérité sur la violence politique et le terrorisme, en faisant fi de l’intérêt du peuple.
«Tout est fait pour empêcher la révélation de la vérité sur les crimes, comme les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et pour ne pas poursuivre en justice les membres de la Ligue de la protection de la révolution (LPR)», précise le parti de gauche.
Des membres de la LPR, dissoute il y a 2 ans par la justice, étaient derrière le meurtre de Lotfi Nagdh. Ils accompagnaient Saïd Chebli, membre du bureau Ennahdha à Tataouine.
Notons que la défense de Nagdh et le ministère public ont fait appel de cette décision du tribunal de Sousse.
Y. N.
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