Le collectif Médecins contre la Corruption appelle à une enquête sur les 2 rapports médico-légaux contradictoires dans l’affaire du meurtre de Lotfi Nagdh.
Le collectif s’interroge sur la contradiction évidente dans les conclusions des deux rapports réalisés successivement par les équipes médico-légales des hôpitaux de Gabès et de Sfax, qui aurait pu induire en erreur la justice.
En effet, le 1er rapport insiste sur le fait que la mort de l’ancien coordinateur de Nidaa Tounes à Tataouine est due à une crise cardiaque, alors que le second précise que le corps de ce dernier porte les traces de coups et blessures ayant pu entraîner son décès. Ce qui pourrait faire accréditer la thèse du meurtre, sachant les circonstances dans lesquelles cette mort a eu lieu: une attaque menée par des individus munis de barres de fer et de bâtons contre les bureaux de la victime.
Médecins contre la corruption dénonce une possible «erreur intentionnelle» commise par l’une des deux équipes médicales dans le but d’induire en erreur la justice. Ce qui est de nature à nuire à l’image des médecins tunisiens et à leur crédibilité auprès de l’opinion publique et de la magistrature, souligne le collectif, qui appelle l’Ordre des médecins à faire une enquête pour identifier l’équipe médicale ayant produit le rapport erroné et prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des médecins incriminés.
Y. N.
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