Si, à sa 31e édition, le Marathon Comar n’arrive pas encore à prendre une dimension internationale, c’est parce que le circuit, imposé par les autorités, n’est pas très attrayant.
Par Zohra Abid
Cet avis est partagé par la plupart des spécialistes internationaux de la discipline, qui souhaitent voir le Marathon Comar, le plus ancien du monde arabe et le 2e en Afrique, après celui de l’Afrique du Sud, enfin inscrit dans le calendrier international. Surtout que le Marathon de Marrakech, qui n’est qu’à sa 27e édition, vient d’obtenir ce label international. Adil, l’un des membres de son comité d’organisation, présent à Tunis pour assister à la 31e édition du Marathon Comar, a d’ailleurs formé le souhait de voir les deux prestigieux marathons maghrébins enfin jumelés.
Un parcours qui reste à revoir
La révision du parcours ne dépend pas de la Société des Assurances Comar, qui a créé le marathon portant son nom dans le but de contribuer à l’animation de la ville de Tunis, mais elle reste tributaire de la volonté des autorités qui, invoquant des raisons de sécurité, imposent aux organisateurs un circuit décentré et qui ne semble pas convenir ni aux athlètes ni au public, un marathon étant d’abord une fête populaire, qui requiert la participation du plus grand nombre de personnes.
Depuis plusieurs années, le Marathon Comar est, en effet, confiné dans quelques artères du centre-ville de Tunis et la fameuse digue reliant Tunis et La Goulette, une longue ligne droite souvent déserte. Ce qui n’est pas de nature à pousser les athlètes à se surpasser ni les coureurs du dimanche à trouver du plaisir à faire quelques foulées.
C’est ce que nous ont précisé, vendredi, lors d’un dîner au restaurant Le Duc de Tunis, ayant réuni les organisateurs et les amis du Marathon Comar, Italiens, Français, Marocains et Africains subsahariens, qui aimeraient voir cet événement, à la fois sportif, culturel et touristique, prendre la place qui lui est due et être enfin inscrit sur le calendrier international des grands marathons en Méditerranée.
Un dîner pour débattre de l’avenir d’un événement sportif qui mérite davantage de rayonnement international.
En plus de la révision du circuit, en vue d’attirer les stars de la discipline, mettre davantage en exergue les attraits de la ville et attirer la foule des spectateurs tunisiens et des visiteurs étrangers, le Marathon Comar doit être également porté par les responsables, publics et privés, du tourisme, car il peut constituer un pôle d’attraction touristique. Les médias, tunisiens et internationaux, pourraient être également intéressés par un événement qui sait conjuguer la performance sportive aux festivités populaires.
En espérant que tous ces aspects seront réglés, et il faut commencer à y travailler dès la fin de la présente édition, le Marathon Comar pourrait bénéficier du label international dans les 2 ans à venir. Encore faut-il que les mesures prises d’ici là seront à la hauteur des exigences d’un événement qui ambitionne d’atteindre le niveau mondial.
Des partenaires costauds
Parmi les amis du Marathon Comar et ses partenaires officiels à partir de sa 31e édition, présent au dîner de vendredi, on citera Francisco Simone, Luca Bassi, Andrea Basso et Darie Marchin, de la Société RCS de Milan, organisatrice du Tour de l’Italie de cyclisme et du Marathon de Milan, qui ont offert les dossards au marathon de Tunis, ainsi que Dominique Thomas Sennier et Thomas Durreil, de la société Chrono Sphère, basée à Marseille, qui fournit le système de chronométrage avec dossards à puce, mais aussi des représentants de la Fédération tunisienne sport pour tous (FTST), de la mairie de Tunis, de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), de la Fédération tunisienne du sport scolaire et universitaire (FTSSU) et de l’enseigne Go Sport, présente via le logo de la marque Asics, qui a contribué avec un bon budget de sponsoring.
Le Marathon Comar, dont le coup d’envoi sera donné, dimanche, par le directeur des sports, à 9 heures, devant le siège de la société d’assurances, à l’avenue Habib Bourguiba, et dont la clôture sera assurée par Majdoline Cherni, ministre de la Jeunesse et du Sport, sera marqué par un programme d’animation, pour les petits et les grands, et beaucoup de musique, surtout africaine. Une tente Joggers sera également montée par l’Association des passionnés de course (APC); une autre installée par la Fédération Sport pour Tous (FSPT), qui distribuera des ballons et tee-shirts pour enfants. Amen Santé sera présente avec 2 ambulances et deux staffs de médecins pour offrir leurs services et contrôler la tension et le diabète de ceux qui le souhaitent parmi les présents. Rien n’étant laissé au hasard, le nettoyage du circuit après la course sera assuré par d’autres partenaires. Bref, chacun mettra du sien pour que l’événement se déroulera dans les meilleures conditions de réussite et, avec l’amélioration de la météo et le retour d’un doux soleil automnal, les participants seront sans doute comblés.
Côté médias, on annonce la participation de radio IFM, qui animera la grande place en face du siège de la Comar, où sera exposée, également, une voiture de la marque Skoda, celle-la même que va utiliser le journaliste Sadri Skander pour réaliser une émission « Auto + » sur El-Hiwar Ettounsi, spécialement consacrée au Marathon Comar.
A l’instar des grands marathons du monde, qui offrent des Pâtes Party, l’hôtel Majestic et le restaurant Dar Zarrouk offriront le déjeuner de clôture avec un Couscous Party à la Tunisienne. Et ce n’est pas tout, puisque la société Bondin sera, elle aussi, de la partie pour offrir du café pour tous.
La fête s’annonce donc totale…
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