La Tunisienne subit une forte pression sociale et est jugée souvent sur son apparence. Ceci est considéré comme une violence, passée sous silence et pourtant exercée au quotidien.
Dans le cadre de la campagne des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles», des acteurs de la société civile rappellent que la pression sociale exercée sur la femme doit être dénoncée. Elle doit aussi cesser car la femme est un être humain à part entière, qui jouit des mêmes droits et devoirs que l’homme.
Dans une vidéo publiée par le collectif prenant part à la campagne, une jeune femme explique qu’elle est souvent harcelée par des remarques sur son accoutrement, sa manière de parler ou de bouger. On va même jusqu’à réduire la femme à une simple future épouse, statut perçu comme le must de la réussite sociale pour elle.
Une femme qui a un piercing ou qui est tatouée aura tendance à déranger, ce look n’étant pas considéré comme celui d’une fille rangée et éduquée, à l’image de ce qu’attend d’elle la société.
«On entend des remarques agaçantes au quotidien. Pourquoi t’es habillée en noir! Mets un peu de rose! Maquille-toi! Fais-toi un brushing! Fais-toi belle, pour trouver un homme! Tu as besoin d’un homme pour te recadrer», déplore la jeune femme, qui énumère des phrases misogynes, mais banalisées, tant elles sont répétées, même par la frange dites ouverte de la société.
Y. N.
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