Deux noms sont proposés pour le poste de directeur de la sûreté nationale, Nabil Abid et Taoufik Dimassi, qui ne recueillent pas les faveurs des hauts cadres sécuritaires.
Après la démission, hier, jeudi 15 décembre 2016, de Abderrahmane Belhaj Ali, qui a subi de fortes pressions politiques l’ayant contraint à jeter l’éponge, malgré un bilan plutôt positif, notamment sur le front de la lutte antiterroriste, Ramzi Rajhi, directeur général des services spéciaux au ministère de l’Intérieur, a été chargé d’assurer l’intérim en attendant la nomination d’un remplaçant de M. Belhaj Ali.
Plusieurs noms circulent depuis ce matin dans les coulisses du ministère de l’Intérieur, dont ceux de deux vieux briscards, Nabil Abid et Taoufik Dimassi, qui sont loin de faire l’unanimité parmi leurs anciens collègues. Ces derniers ne s’opposent pas, cependant, à ce que Ramzi Rajhi, jugé indépendant et plus intègre, soit confirmé à ce poste, bien qu’il ne soit pas enthousiaste pour reprendre la patate chaude, surtout dans les circonstances actuelles.
Les collègues de Nabil Abid et Taoufik Dimassi leur reprocheraient, notamment, un passé pas très reluisant, sous le règne de Ben Ali et après la révolution.
A MM. Abid et Dimassi, on reproche notamment d’avoir facilité la fuite de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, en septembre 2012, de la mosquée Al-Fath à Tunis. Ils ont d’ailleurs été entendu par la justice à ce sujet.
Il convient de rappeler, ici, que cette fuite a été convenue et organisée avec le ministre de l’Intérieur de l’époque, l’islamiste Ali Larayedh, qui l’a d’ailleurs confirmé et justifié à plusieurs reprises.
I. B.
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