D’après Ridha Sfar, il doit y avoir encore des dépôts d’armes en provenance de Libye, en plus de ceux déjà découverts.
Dans une interview publiée par le quotidien « Assabah », dans sa livraison du vendredi 30 décembre 2016, l’ancien ministre délégué chargé de la Sécurité nationale dans le gouvernement Mehdi Jomaa (janvier 2014 – février 2015) a indiqué qu’une grande quantité d’armes a été ramenée clandestinement de Libye par les groupes terroristes et que les autorités tunisiennes n’ont pas encore découvert tous les dépôts d’armes clandestins.
Ridha Sfar a aussi estimé que les affaires terroristes ne sauraient être traitées selon la loi antiterroriste de 2003, qui n’est plus d’actualité. Beaucoup de djihadistes ont comparu devant la justice pour avoir quitté clandestinement le pays, mais les juges les ont remis en liberté par manque de preuves, a-t-il expliqué.
«La gestion de ce problème n’est pas l’apanage des autorités sécuritaires et judiciaires. Le système sécuritaire n’est pas seul responsable de la sécurité et de la stabilité dans le pays. Il peut avoir à l’œil tous les individus suspectés de terrorisme, mais cela n’est pas suffisant. Le terrorisme est une affaire nationale et les efforts de toutes les parties doivent converger. Une stratégie globale doit être mise en route, qui comprend les volets religieux, sécuritaire, social et psychologique», a expliqué M. Sfar.
Sur un autre plan, l’ancien secrétaire d’Etat a affirmé que des partis de diverses tendances ont considéré les appareils sécuritaire et militaire comme un butin de guerre et les ont infiltrés. «Dans un système démocratique et parlementaire, on tient ces deux institutions à l’écart du jeu politique, or, ceci n’a pas eu lieu en Tunisie», a-t-il déploré.
Z. A.
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