Radhouane Ben Salah.
Les hôteliers demandent l’accélération de la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement pour aider le secteur touristique à faire face à la crise.
«La plupart des mesures prises en faveur du secteur touristique pour l’aider à faire face aux retombées de la crise qu’il traverse depuis la révolution de 2011 et, surtout, depuis les attaques terroristes de 2015, n’ont pu être mises en œuvre en raison de l’absence de textes d’application. Pis encore : beaucoup de ces mesures ne pourront plus être mises en œuvre en raison du dépassement des délais qui leur ont été fixés. Ce qui aggrave encore la crise dans laquelle se débat actuellement le secteur», a indiqué Radhouane Ben Salah, président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), au cours d’une conférence de presse, vendredi, à Tunis.
Ces mesures concernent, notamment, la prise en charge par l’Etat de la contribution des hôtels qui gardent leurs employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Elles concernent aussi l’octroi aux hôteliers de prêts pouvant être remboursés sur une durée de 7 ans, avec un délai de grâce de 2 ans et une garantie de l’Etat, ainsi que le report des remboursements prévus pour les années 2015 et 2016, le rééchelonnement des dettes en tenant compte des capacités de remboursement des établissements hôteliers, et le report du paiement des arriérés dus à la direction des impôts.
M. Ben Salah a ajouté que le bureau de la FTH va continuer à militer pour que ces mesures puissent être appliquées le plus rapidement possible par les autorités publiques.
Par ailleurs, l’élection des membres du nouveau bureau de la FTH se poursuit dans les régions et le bureau exécutif de la FTF va se réunir dans les prochains jours pour désigner le nouveau président et les nouveaux membres du bureau exécutif.
La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Selma Elloumi Rekik, qui a pris part à la rencontre, a expliqué, de son côté, le retard enregistré dans la mise en œuvre des mesures prises en faveur des hôteliers par le caractère vertical de ces mesures, dont l’exécution exige la contribution de diverses administrations et structures (ministère des Affaires sociales, Banque centrale…), tout en faisant part de la détermination de son département à les mettre en route dans les meilleurs délais.
Mme Elloumi-Rekik a ajouté que les difficultés que traverse aujourd’hui le secteur empêchent la mise en place de la stratégie nationale qui porte sur divers aspects : sécurité, environnement, propreté des établissements touristiques, promotion et commercialisation de la destination, investissement, formation, amélioration de la qualité des services et de la gouvernance, réforme des structures d’appui…
La ministre a aussi précisé que, dans le cadre de cette nouvelle stratégie, l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) va être divisé en 3 offices spécialisés chargés de la formation aux métiers du tourisme, de la commercialisation et de l’investissement et de la modernisation du produit touristique.
I. B.
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