Le juge Nicholas Loraine-Smith et le tueur Seifeddine Rezgui.
A l’ouverture des auditions publiques britanniques sur l’attentat de Sousse, des témoignages ont dénoncé la lenteur de la réaction de la police tunisienne.
D’entrée de jeu, cette séance, qui s’est tenue, lundi 16 janvier 2017, à la Cour royale de justice de Londres sous la présidence du juge Nicholas Loraine-Smith, s’est focalisée sur la lenteur «délibérée et injustifiée» de la réaction des forces de sécurité tunisiennes.
Résumant les résultats de l’enquête préliminaire, l’avocate des familles des victimes Samantha Leek, a déploré que les 38 touristes massacrés par Seifeddine Rezgui aient «inutilement perdu leur vie.»
Cette thèse a été soutenue par des supports audiovisuels, notamment deux vidéos projetées lors de cette séance d’ouverture: la première vidéo, un montage d’enregistrements de caméra de surveillance; la seconde, une réalisation virtuelle relatant un à un les assassinats des 30 ressortissants britanniques à l’hôtel Riu Imperial Marhaba, à Sousse, le 26 juin 2015.
La première vidéo montre l’arrivée du terroriste Rezgui sur les lieux du crime –débarqué par des complices qui conduisaient une fourgonnette blanche. Nonchalamment, l’assassin descend du véhicule, se saisit d’un sac et se dirige vers la plage de l’hôtel… Ensuite, le carnage qui a duré 40 minutes…
L’enquête britannique, à laquelle l’instruction tunisienne a contribué, a pu déterminer que Rezgui a pu parcourir une distance d’environ 3 kilomètres, à partir du point où il a été débarqué jusqu’à ce qu’il soit abattu.
La deuxième vidéo virtuelle et en 3D revient sur «la mort inutile» des 30 touristes britanniques dont le chemin a croisé celui du terroriste de Daêch.
Marwan Chahla
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