La Fondation Biat offre aux start-up tunisiennes innovantes l’opportunité de monter leurs projets et récompense les meilleures compétences.
Par Zohra Abid
Le 1er concours Bloom Masters a été lancé officiellement, mardi 17 janvier 2017, par la Fondation Biat, en partenariat avec le MIT Entreprises Forum Pan Arab. Neuf prix sont mis en jeu d’un montant global de 400.000 DT (dont 2 prix à 100.000 DT) et les gagnants bénéficieront d’un accompagnement approprié dans la mise en oeuvre de leur projet assuré par des experts.
Faire émerger les compétences
Pour participer à ce concours destiné à encourager l’entrepreneuriat, les jeunes promoteurs intéressés sont invités à s’inscrire, soit sur le site de Bloom Masters mis en place par la Fondation Biat, où tout est expliqué au détail près et dans 3 langues (arabe, français et anglais), soit auprès des différentes agences Biat. Le dernier délai pour s’inscrire est fixé au 30 mars prochain.
Malek Ellouze.
«La Fondation Biat, créée en mars 2014, est dédiée à la jeunesse. Ses actions s’inscrivent entièrement dans le domaine du mécénat. Nous sommes à la recherche de jeunes compétences pour les accompagner dans leur parcours entrepreneurial. Le Bloom Masters servira à les révéler et à les propulser», a indiqué Malek Ellouze, vice-président de la Fondation Biat, lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, avant de passer en revue les actions menées par la Fondation depuis sa création dans les différentes régions du pays, le but étant, selon ses termes, «de contribuer à faire émerger les compétences dans divers secteurs».
Des idées et des ambitions
Malek Ellouze a évoqué, à ce propos, la création des Cercles de l’Entrepreneuriat. «Il s’agit de réunions-débats rassemblant chefs d’entreprises, grands patrons, acteurs de l’écosystème entrepreneurial, promoteurs de start-ups, étudiants, acteurs de la société civile… Notre ambition est d’approfondir la réflexion sur la garantie des conditions de réussite de l’entreprise», a-t-il précisé, en soulignant que l’aide aux jeunes entrepreneurs est l’un des moyens pour développer les entreprises et booster l’économie nationale.
Rim Baouendi, responsable de l’axe entrepreneuriat de la Fondation Biat, a renchéri: «Nous nous sommes inspirés de l’expérience de nos partenaires du MIT Entreprises Forum Pan Arab, qui ont lancé, il y a 10 ans, ce concours que nous avons, en quelque sorte, tunisifié».
Ce concours offre aux gagnants l’opportunité d’une formation et d’une aide au financement de leur projet. Les candidats se répartissent en 3 catégories: les porteurs d’idées qui n’ont pas encore concrétisé leurs projets, les promoteurs de start-ups en cours de développement et les compétences travaillant sur des projets sociaux.
Rim Baouendi.
Pour chacune des 3 catégories, poursuit Mme Baouendi, les critères de sélection porteront sur la capacité du jeune à porter son projet, son apport en matière d’innovation technologique, la réponse qu’il apporte aux besoins du marché et son impact sur l’environnement économique et social.
Un vivier de start-ups
Après la clôture des inscriptions, un processus de présélection sera lancé et qui sera effectué sur dossier. Les 75 demi-finalistes (25 dans chacune des 3 catégories) seront désignés au terme de la demi-finale, vers la mi-avril 2017.
Vers la fin mai, le jury composé d’experts et d’hommes d’affaires de renom, choisira les 9 lauréats (dans les 3 catégories) du 1er concours, dont les noms seront dévoilés lors de la cérémonie de clôture, fixée au 20 mai.
Intervenue à la conférence par Skype, Hala Fadl, chaire du MIT Entreprises Forum Pan Arab, a fait part de sa conviction que «ce concours va réussir grâce à l’engagement et à l’enthousiasme de ceux et celles qui sont derrière». Elle cite Ismaïl Mabrouk, Malek Ellouze et toute l’équipe de la Fondation Biat. «Ce concours a plusieurs particularités, car, il est initié par la Biat, des gens professionnels qui ont une démarche rigoureuse pour motiver les personnes ayant besoin d’encouragement», a encore précisé Mme Fadl, qui mène la barque du concours Bloom Masters depuis 10 ans. Et de conclure: «Nous avons aidé au lancement ou à l’épanouissement de plus de 400 entreprises dans la région arabe, chacune a créé une douzaine d’emplois».
Hala Fadl.
C’est cet objectif que poursuit la Fondation Biat: faire bénéficier les jeunes porteurs de projets de formations adéquates, en Tunisie et à l’étranger, et soutenir financièrement leurs projets, de manière à en faire les entrepreneurs de demain dont le pays a besoin.
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