Orange Tunisie vient de lancer la 2e édition du concours Technovation Tunisia, destinée à encourager l’entrepreneuriat féminin en Tunisie.
Ce programme, appuyé par l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, vise à encourager les filles, collégiennes ou lycéennes, âgées entre 10 et 18 ans, à développer des applications en s’appuyant sur leur créativité et sur la puissance du codage. Il offre aux participantes une formation de 4 mois sous la houlette des développeurs d’Orange Tunisie. Celles qui remporteront le concours pourront espérer réussir une carrière dans le domaine des TIC, qui n’est plus, on le sait, une chasse gardée de la gent masculine.
Quand Orange Tunisie se conjugue au féminin
Le programme Technovation- initiée aux Etats-Unis depuis 2010 et organisée dans une soixantaine de pays-, a été lancé pour la première fois l’année dernière en Tunisie, par Orange Tunisie, qui a récidivé cette année encore, en constatant le grand intérêt suscité par ce concours.
Technovation Tunisia 2016 a, en effet, enregistré la participation de 82 filles réparties sur 40 équipes en provenance de plusieurs régions du pays. Seules 20 candidates ont pu, cependant, soumettre leurs applications respectives dans les temps impartis, dont 3 ont été retenues parmi les demi-finalistes mondiales. Ce n’est pas mal pour une première participation des Tunisiennes.
C’est ce qu’a rappelé Asma Ennaïfar, directrice des relations extérieures, RSE et mécénat d’Orange Tunisie, lors de la rencontre du lancement de cette compétition, organisée mardi 17 janvier courant, à l’espace Arena, aux Berges du Lac de Tunis, en réitérant, au passage, l’engagement total d’Orange Tunisie, en tant qu’entreprise responsable et innovante, auprès des femmes.
«Impulser l’entrepreneuriat via la formation dans les TICs est l’un des objectifs d’Orange qui cherche, avec ce concours, à permettre aux filles de créer des applications mobiles, de concevoir leurs projets et de devenir ainsi autonomes», a-t-elle souligné.
Les candidates, a-t-elle expliqué, doivent former des équipes de 2 à 5 membres et choisir de travailler sur l’un des thèmes choisis, à savoir la pauvreté, l’environnement, l’égalité, la paix, l’éducation et la santé.
«J’ai confiance en vous. Vous êtes des filles armées de courage, pleine d’énergie et de talent et prêtes pour les grands défis du futur. Je vois en vous des femmes leaders de demain, fortes et influentes en Tunisie», a lancé Mme Ennaifer aux 130 candidates déjà inscrites sur le site dédié à Technovation Tunisie.
«Il reste encore de la place pour celles qui souhaitent rejoindre le groupe. Nous pouvons accueillir jusqu’à 200 candidates. Il faut seulement se dépêcher», a indiqué Mme Ennaïfar.
De la discrimination positive
Dès sa création en 2010, Orange Tunisie a parié sur la femme en la plaçant au centre de ses initiatives sociales. Elle est, d’ailleurs, «parmi les premières entreprises en Tunisie à avoir signé le Pacte mondial des Nations Unies et les Women Empowerment Protocoles (WEP)», a rappelé Mme Ennaïfar. «La mise en oeuvre du programme Technovation Tunisie s’inscrit dans cette démarche d’accompagnement des jeunes Tunisiennes dans leur volonté de réussir dans le monde des affaires», a-t-elle encore ajouté, en rappelant les différentes actions menées par Orange au profit des jeunes, filles ou garçons, dans les universités, les maisons de jeunes ou les clubs culturels à travers tout le pays. Résultat de cet engagement citoyen et de cette politique volontariste: «Notre communauté est constituée, aujourd’hui, à hauteur de 50%, de jeunes filles. A Orange Developper Center, la discrimination positive est appliquée pour encourager les jeunes filles à choisir des métiers techniques pour justement réduire le gap existant entre les sexes dans ce domaine. Notre soutien à Technovation n’est pas un fruit du hasard, mais une suite logique de nos actions dans ce sens».
Pour motiver davantage les candidates de Technovation Tunisia 2017, les organisateurs ont fait appel à l’Américaine Sophie Houser (Prix Webby), une jeune smartist de 19 ans qui a raconté sa success story dans le domaine des TICs. Tout a commencé pour elle avec un Tampon Run, un jeu vidéo, développé avec son amie Andy et posté sur un site web. Elle ne pensait pas que cela allait être le début d’une belle réussite qu’elle ne se lasse pas de raconter aux femmes partout où elle est invitée à travers le monde.
«Vous avez un objectif précis, vous devez vous accrochez et foncer. Vous allez découvrir que vous êtes capables d’y arriver», a lancé Sophie Houser. Elle est, elle-même, un exemple d’abnégation et de confiance en soi. N’ayant pas eu de formation académique, une formation de seulement 3 semaines dans le cadre du programme d’été «Girls Who Code», il y a 2 ans, lui a permis d’apprendre le développement web et mobile, d’y faire son nid et de devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
Les candidates du concours n’ont qu’à en prendre de la graine. Il faut tenir bon, y croire toujours et ne jamais reculer devant les obstacles dressés par l’environnement extérieur, leur dit-elle. Et pour cause: on n’est pas moins intelligente que les autres. Et il faut toujours chasser ce sentiment d’infériorité, car il n’est pas fondé, et pire encore, il peut être paralysant.
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