Fleuron industriel du groupe Bayahi, la Sotuver maintient ses parts de marché en Tunisie et développe ses exportations en Europe et en Afrique, notamment en Algérie.
Par Wajdi Msaed
La communication financière de la Société tunisienne de verrerie (Sotuver), organisée par l’Association des intermédiaires en bourse (AIB), s’est tenue vendredi 20 janvier 2017, au siège de la société, à la zone industrielle de Djebel El-Ouest (gouvernorat de Zaghouan).
La rencontre, animée par Yahia Bayahi, président du conseil d’administration, et Hamdane Ben Othman, DG, en présence des hauts cadres de l’entreprise et des membres de l’AIB, conduits par leur président, Adel Grar, a été consacrée à la présentation des chiffres clés relatifs à l’exercice 2016 et aux perspectives de 2017.
Des indicateurs en hausse
M. Bayahi a donné le ton en annonçant, dès l’ouverture de la séance, que l’année 2016 a été riche en événements qui auront un impact positif sur l’avenir de la Sotuver. «Nous avons réalisé tous les objectifs assignés et réussi à rattraper le retard induit par la révision des deux fours qui a nécessité 74 jours d’arrêt de travail», a-t-il précisé, faisant remarquer que ce rattrapage a été rendu possible grâce à l’abnégation du personnel, à une productivité en nette amélioration et au soutien des actionnaires.
De son côté, M. Ben Othman a souligné que l’année 2016 a constitué un tournant pour la Sotuver et laisse augurer de bonnes perspectives pour l’exercice en cours.
En effet, tous les indicateurs ont été à la hausse par rapport à 2015. Le chiffre d’affaires a progressé, passant de 50,4 millions de dinars tunisiens (MDT) à 54,5 MDT, grâce aux performances conjuguées des 3 lignes de production, elles mêmes dues à l’achèvement des investissements réalisés durant le premier semestre, qui ont permis l’augmentation de la capacité de production du four 1 de 150 à 180 tonnes par jour.
Yahia Bayahi entouré de ses invités.
Hausse de la demande locale et internationale
Le redémarrage progressif du four 1 et la diversification de la gamme des produits du four 2 ont permis à la Sotuver de capter un marché local auparavant comblé par l’importation et de satisfaire quasiment toute la demande locale en verre creux pour emballage et notamment pour les filières vins, huiles et pots, qui ont enregistré une croissance dépassant 60%.
Imène Binous, directrice commerciale, a mis en exergue, de son côté, les efforts déployés pour développer davantage l’activité à l’export, soulignant l’importance du travail d’exploration des marchés récepteurs. Cet effort a été payant puisque plusieurs entreprises algériennes recourent aux produits tunisiens, alors qu’elles sont basées non loin de la verrerie d’Oran, à l’ouest d’Alger.
«Malgré une conjoncture internationale difficile, les revenus à l’export constituent pour la 4e année consécutive près de 60% du chiffre d’affaires global», a-t-elle expliqué, faisant remarquer que cette croissance se consolide sur les marchés européens (Espagne, Italie, France), africains sub-sahariens et algérien, où la société maintient une position de leader avec 67% de parts de marché.
Réduire la facture énergétique
«Avec une enveloppe de 66 MDT d’investissements réalisés entre 2011 et 2015, financés à hauteur de 50% par des fonds propres, la Sotuver dispose de tous les moyens pour faire face à la demande qui se développe», a dit en conclusion Yahia Bayahi, ajoutant que son entreprise, qui emploie 300 agents avec un taux d’encadrement de 12%, s’appuie sur un effort de recherche en vue de réduire la facture énergétique en optant pour les énergies renouvelables ou pour le petcoke. Elle mise aussi sur une gestion collégiale assurant la maîtrise des coûts de production et la consolidation d’une stratégie commerciale de veille permanente.
Il convient de rappeler que la Sotuver, qui a vu le jour en 1963, a été privatisée en 1996 et introduite en bourse en 1998.
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