L’ambassadrice du Canada en Tunisie, Carol McQueen, et l’ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor, ont été vus, hier, avec des supporteurs du Club africain (CA).
Olivier Poivre d’Arvor s’est contenté de prendre une photo portant le maillot rouge et blanc pour montrer sa préférence pour le CA dans le derby qui l’opposait, mercredi, à son éternel rival, l’Espérance de Tunis (EST).
Mme McQueen a fait encore mieux: elle s’est carrément rendue au stade olympique de Radès et s’est mêlée aux supporteurs du club de Bab Jedid. Pour ne rien laisser au hasard, son écharpe de couleurs rouge et blanc était bien mise en évidence.
«Je comprends maintenant à quel point les Tunisiens adorent le foot! En principe, je n’avais pas d’équipe préférée, mais le rouge et le blanc du drapeau canadien m’a éventuellement poussée plutôt vers un camp… et il a gagné», a commenté Carol McQueen, faisant allusion au résultat final du match, gagné par le CA par 1 but à 0, marqué à la 90e minute.
M. Poivre d’Arvor dégustant l’assida du Mouled.
Depuis leur prise de fonction, ces 2 ambassadeurs, pour le moins atypiques, diffusent leurs photos sur les réseaux sociaux, posant avec l’« assida » du Mouled, au marché des moutons lors de l’Aïd El-Kebir, faisant des courses dans les souks, empruntant les transports publics ou discutant avec des jeunes dans un café, dans le but de souligner leur proximité avec leurs hôtes tunisiens.
Ces gestes d’empathie, si peu diplomatiques, sont appréciés par beaucoup de Tunisiens, qui y voient une marque d’humilité de la part des deux ambassadeurs. Leur multiplication commence, cependant, à susciter des réactions négatives, puisque d’autres Tunisiens y voient une forme de populisme.
Mme McQueen au marché des moutons lors de l’Aïd El-Kebir.
Face à la rivalité, qui semble animer Mme McQueen et M. Poivre d’Arvor, dans leur volonté de se rapprocher des Tunisiens, une sorte de «derby diplomatique» se met en place et il va falloir désormais compter les points.
Y. N.
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