Le ministre des Affaires étrangères allemand, Sigmar Gabriel, a fait part de son rejet de l’idée de création d’un centre d’accueil pour les réfugiés en Tunisie.
Le ministre des Affaires étrangères allemand, , a exprimé son refus de la création d’un centre d’accueil pour les réfugiés en Tunisie ou en Libye.
Le ministre allemand a déclaré que «ceci créera une situation d’instabilité en Tunisie» et que «personne ne peut maîtriser la situation en Libye».
Dans une interview accordée au journal ‘‘Frankfurt Allgemeine Zeitung’’, publié jeudi 16 février 2017, Sigmar Gabriel a réagi à une déclaration antérieure faite par le président du bloc parlementaire du parti social-démocrate (SPD), dont il était président avant de démissionner pour prendre en charge le portefeuille des Affaires étrangères, où ce dernier déclarait être favorable à l’installation d’un camp de réfugiés en Tunisie.
Le ministre des Affaires étrangères allemand a indiqué que la solution du problème des réfugiés ne doit pas être unilatérale, ajoutant, dans la même interview, que «la solution peut commencer à travers le soutien, là où c’est nécessaire, de la stabilité des Etats dont les réfugiés sont les ressortissants ou des Etats par lesquels ces derniers transitent vers l’Europe, et ce moyennant une politique européenne d’asile unifiée.
Il est à noter, par ailleurs, que la question de l’installation des réfugiés en Tunisie a été évoquée par les médias et les partis politiques allemands, mais elle n’a pas été au centre des entretiens entre le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed avec la chancelière allemande Angela Merkel. C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé, jeudi soir, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce, qui faisait partie de la délégation accompagnant M. Chahed lors de sa visite à Berlin, les 14 et 15 février 2017.
Mme Merkel, qui a déclaré lors d’une intervention télévisée, samedi dernier, qu’elle allait discuter avec le chef du gouvernement tunisien la question du rapatriement des réfugiés tunisiens déboutés du droit d’asile en Allemagne, a essuyé un refus «diplomatique» de la part du chef du gouvernement tunisien, qui a estimé que sur cette proposition de «camp d’accueil» des réfugiés sur le territoire tunisien doit être traitée avec prudence, suggérant, par la même occasion, qu’elle soit placée dans un cadre plus large de «Plan Marshall» en faveur des pays d’Afrique du nord.
A. K.
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