Après l’Allemagne, voilà que le sujet des «camps d’accueil» en Tunisie pour les candidats à l’immigration est évoqué aussi en Italie.
Le journal italien « Corriere Della Sera » a publié, vendredi 17 février 2017, un article où il indique que des négociations sur la mise en place de «camps d’accueil» en Tunisie pour les candidats à l’émigration en Europe, partis de Libye et interceptés par la police italienne, sont en cours au niveau de l’Union européennes, à Bruxelles.
Le journal, qui cite des personnes proches de ce dossier, l’un à Bruxelles, l’autre à Rome, précise également qu’un accord, à ce sujet, entre l’Italie et la Tunisie – qualifiée de pays tiers sûr – serait en cours. En vertu de cet accord, la Tunisie accueillerait des candidat à l’émigration en Italie interceptés en mer en contrepartie d’aides diverses à notre pays. Le journal précise que les autorités italiennes vont devoir s’assurer que «les migrants accueillis en Tunisie seraient traités d’une manière digne».
Reste que le volet juridique de l’opération posera quelques problèmes, car il va falloir étudier les dossiers des candidats à l’immigration en Italie, alors que la Tunisie refuse que des parties officielles étrangères se rendent sur son territoire pour assurer cette mission, tout en affirmant ne pas être disposée à s’en charger elle-même.
Rappelons que cette idée de camp pour les réfugiés en Tunisie avait été évoquée par les médias allemands avant et au cours de la visite de Youssef Chahed à Berlin, les 14 et 15 février 2017, mais le chef du gouvernement tunisien y avait opposé un non catégorique.
Ce qui est sûr, aussi, c’est que l’Italie avait proposé, mercredi dernier, un fonds de 200 millions d’euros pour aider les pays africains (principalement la Libye, la Tunisie et le Niger) à contrôler leurs frontières pour stopper le flux de migrants en provenance des côtes libyennes.
Y. N.
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