Le tribunal administratif a rejeté la demande présentée par le Parti destourien libre (PDL) pour l’arrêt des séances d’audition publiques des victimes de l’ancien régime.
Ce rejet a été annoncé dans un communiqué rendu public hier, jeudi 9 mars 2017, par l’Instance vérité et dignité (IVD), chargée de la justice transitionnelle, qui organise ces séances diffusées en direct à la télévision.
Selon l’IVD, la demande a été rejetée par le tribunal administratif pour défaut de qualité et d’intérêt de la part du PDL.
Le communiqué a, en outre, rappelé que les articles 39 et 53 de la loi organique sur la justice transitionnelle accordent à l’instance la prérogative exclusive de tenir des séances publiques d’audition des victimes des abus ou des personnes responsables de ces abus.
Il est à noter que l’IVD poursuivra, aujourd’hui, vendredi 10 mars, ces séances d’audition. Deux autres sont aussi programmées pour les 11 et 24 mars. Elles se tiendront au complexe de la Caisse de prévoyance et de retraite des avocats.
La séance d’aujourd’hui sera consacrée aux violations des droits humains commises contre les femmes, celle du 11 mars aux violations de la liberté de l’internet et celle du 24 mars aux violations durant les premières années de l’indépendance (notamment la répression des yousséfistes).
Il est à rappeler que l’IVD a organisé 6 séances d’audition : la première le 17 novembre 2016 et la dernière en date le 26 janvier 2017.
L’instance a, par ailleurs, tenu une conférence de presse, le 8 mars 2017, où elle a présenté l’état d’avancement du traitement des dossiers qui lui sont parvenus. Sihem Bensedrine, sa très controversée présidente, a annoncé que sur les nombreux dossiers parvenus à l’instance, 870 sont en cours de traitement et seront envoyés bientôt au chargé du contentieux de l’Etat.
Abderrazek Krimi
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