Le village climatique de Beni M’tir.
De la station de Hammam-Bourguiba à celle de Béni Metir, en passant par l’hôtel de luxe La Cigale, à la découverte des sites de bien-être dans le nord-ouest tunisien.
Par Hamma Hanachi
L’Office du thermalisme et d’hydrothérapie (OTH) a invité une brochette de journalistes pour découvrir les stations thermales du nord-ouest. Conduite par Rzig Oueslati, directeur général, la délégation a sillonné le nord du pays au pas de course, faisant escale de station à une halte, d’une halte à la découverte d’un projet lié au thermalisme.
Il était une fois, une faible source d’eau tiède
Hammam-Bourguiba pour commencer, située aux frontières de l’Algérie : la station thermale et climatique est le centre phare du pays, l’eau y est fortement riche en chlorure de sodium, en cilice, en fer et particulièrement en soufre indiqués contre plusieurs affections telles que les rhumatismes, l’obésité, les voies respiratoires (sinusites, laryngites, etc.), leurs effets sont reconstituants et ont des vertus préventives et curatives. Les eaux sont utilisées en boissons, en bains, en inhalation, en pulvérisation ou encore en jets.
La création de la station, située sur le flanc de montagne, est une belle histoire, racontée par Pr Amor Chadli dans son livre ‘‘Bourguiba tel que je l’ai connu’’.
La station thermale de Hammam-Bourguiba.
C’était une faible source d’eau tiède qui gouttait de la montagne à quelques kilomètres d’Aïn Draham, appelée Aïn El-Hammam. Bourguiba, qui séjournait pendant ses cures d’hiver dans les stations européennes, adhéra à l’idée de son professeur pour la construction d’une station en Kroumirie, région montagneuse richement boisée. Un chalet y fut construit (encore visitable et en l’état aujourd’hui), le nom de la station porta son nom.
La station placée sous la tutelle de l’OTH fut privatisée en 1994 et reprise par la chaîne El Mouradi. Khemais Morjane, directeur actuel, n’est pas peu fier du taux d’occupation de son unité à faire jalouser plus d’un hôtelier par les temps qui courent. «Nous enregistrons près de 100% de taux d’occupation pendant les vacances scolaires. L’année écoulée, nous avons enregistré 70.000 nuitées, soit un taux d’occupation de plus de 50%», déclare-t-il lors d’un point de presse.
Le bureau original de Bourguiba dans le chalet de Hammam-Bourguiba.
Visite de l’hôtel fort étoilé La Cigale à Tabarka intégrant un centre de thalassothérapie ultra moderne, une large palette d’offres de cure que nous détaille Meriem Boudidah, conseillère image et qualité: des massages et relaxations des cinq continents y sont prodiguées. L’hôtel est un joyau qui allie le bon goût et la finesse. Le décor à dominante blanche tourne autour du galet, tableaux de belle facture, vue imprenable sur la mer et une impression de quiétude ou d’éternité.
Un village climatique
A Beni Métir, village haut perché, maisons à toitures et cheminées fumantes, bordé d’essences multiples à dominante de chêne-liège, eucalyptus, acacias, mimosas, lentisques, romarin et autres lavande.
A quelques enjambées du barrage, Fawaz Rouissi, architecte et entrepreneur ambitieux, a construit une coquette station climatique d’une capacité de 120 curistes, composée de 18 chalets en bois, autour d’un vaste restaurant panoramique donnant sur le barrage.
Village climatique? Il existe en effet de par le monde des villages qui bénéficient naturellement d’un ensemble de paramètres (qualité de l’air, des bruits, de l’environnement, effets sur la santé, etc.) qui le disposent à obtenir le label de village climatique.
«L’eau jaillit du fond des eaux du barrage en forme de geyser à une température avoisinant les 75 degrés. Elle servira aux différents usages dont les cures du petit village», indique M. Oueslati, ajoutant que ce fabuleux projet a bénéficié d’une prime d’investissement de 872.000 dinars et sa finalisation attend l’approbation de l’Etat dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Rzig Oueslati et Khemais Morjane.
Au retour à Jendouba, M. Oueslati, nous fait découvrir un centre de spa appelé Kasr El Aâfia, le premier à ouvrir dans cette ville. Il s’agit d’un centre médical spécialisé en soins anti-douleurs et anti-stress.
Issam Souli, le promoteur, recevait une délégation de l’ambassade de Chine venue assister à l’inauguration. Il nous dit bénéficier d’un savoir-faire en matière de médecine douce. «Les problèmes liée au stress et au surmenage atteignent toutes les villes et nous traitons déjà beaucoup de clients contre ce mal du siècle», dit-il.
Mal du siècle dites-vous? «Pour le prévenir ou le guérir, nous encourageons toutes les initiatives dans le cadre d’un partenariat public-privé, propres à créer de nouvelles stations thermales pour le bien du tunisien et des touristes», conclut Rzig Oueslati.
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