L’initiative d’un citoyen de Djerba, qui consiste à mettre des abribus joliment peints là où il n’y a pas fait le bonheur des habitants de l’île. Un exemple à suivre…
Par Naceur Bouabid *
Avant leur mise en place, il y avait peine à voir ces élèves de Mezraya, de Ghizen, de Sidi Smaen, de Fatou, ces femmes et ces hommes de tous âges dans l’attente de la desserte scolaire, d’un bus de ligne ou d’un taxi, exposés au soleil ardent de l’été ou au vent froid provenant de la mer à proximité.
Souriez, vous êtes à Ghizen.
C’est dire combien s’avère d’utilité la série d’abris aménagés le long de la route littorale au nord de l’île.
Construits en léger, faits avec beaucoup de goût, joliment peints et décorés, ils sont déjà entrés en fonction, pour le bonheur des nombreux écoliers et citoyens.
Souriez, vous êtes à Arouay.
L’initiative, prise par un citoyen épris d’altruisme et de sens du bénévolat, Samir Ben Yaakoub, auquel se sont joints l’artiste peintre Ashraf Abdeladhim et Moufida Arouay, chargée de la collecte de dons et de la communication, a été appréciée à sa juste valeur, vite adoptée et soutenue par de nombreux admirateurs qui n’ont pas hésité à apporter leur contribution, ce qui lui a donné à aller de l’avant parvenant en quelques semaines à mettre en place cinq abris.
Souriez, vous êtes à Sidi Smaen.
Intervenant dans un contexte d’atteintes généralisées aux biens publics, un tel acte de bravoure et de citoyenneté, avec tout l’engouement populaire qui a suivi, ne manquera pas de servir d’exemples à suivre, et de donner à méditer à ceux qui, en égoïstes chevronnés, se plaisent plutôt à persévérer dans la nuisance au patrimoine culturel et environnemental.
* Ancien président de l’Association de sauvegarde de l’île de Djerba (Asidje).
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