La grève dans l’enseignement secondaire n’aura finalement pas lieu, mais la question du départ de Néji Jalloul, ministre de l’Education, n’a pas été pour autant abandonnée.
La commission administrative du syndicat de l’enseignement secondaire vient de s’achever, mercredi 22 mars 2017, sur la décision d’annuler la grève illimitée prévue pour le lundi 27 mars 2017. Mais pour Lassaad Yacoubi, le secrétaire général du syndicat, et ses camarades syndicalistes, ce n’est que partie remise, car en donnant une suite favorable à la demande du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, de lui laisser le temps nécessaire pour négocier, dans le calme et la sérénité, avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, une éventuelle sortie de crise avec un possible remaniement à la tête du ministère de l’Education, la commission administrative a fixé une autre réunion à une date qui sera fixée après le 15 avril prochain, pour évaluer les pourparlers entre MM Taboubi et Chahed à ce sujet et prendre la décision adéquate à la lumière de l’évolution de la situation.
Elle a, en outre, assuré que le syndicat de l’enseignement secondaire n’a nullement l’intention de provoquer une année blanche ou compromettre le droit des élevés à passer leurs examens dans la sérénité.
A la lumière des dernières évolutions, la question du limogeage de Néji Jalloul, ministre de l’Education, principale revendication du syndicat, n’a pas été abandonnée. Elle a juste été reportée. Ce qui laisse au gouvernement Chahed la possibilité de réagir et de procéder au remaniement attendu, le moment voulu et dans le calme, sans donner l’impression de prendre ses décisions sous le diktat de la centrale syndicale, ce qui ne le grandirait pas aux yeux des Tunisiens, c’est un euphémisme.
Abderrazek Krimi
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