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Un projet de loi réorganisant les jardins d’enfants

La commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) vient d’achever l’examen du projet de loi réorganisant les jardins d’enfants.

De nouvelle mesures seront désormais prises à l’encontre des jardins d’enfants anarchiques qui ne répondent pas aux conditions établies par le cahier des charges préparé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance. Des sanctions seront ainsi décidées pour toute violation et qui pourront aller jusqu’à un an de prison ferme.

Il est à rappeler que, depuis quelques années, les jardins d’enfants sont devenus un sujet polémique, surtout avec la propagation des jardins d’enfants dits «islamiques», sous le règne de «troïka», la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha, qui a laissé proliférer ces établissements anarchiques qui ne respectent pas les normes établies par le ministère de tutelle et qui, plus grave encore, endoctrinent les enfants en faisant l’éloge du jihad et en leur inculquant des idées extrémistes et fanatiques.

D’autres jardins d’enfants et crèches occasionnelles se sont aussi répandus, notamment dans les quartiers populaires loin du contrôle des services du ministère de la Femme et en l’absence totale de respect des normes sanitaires et de cadres éducatifs confirmés ayant une formation en matière d’animation et d’apprentissage des enfants.

Notons, par ailleurs, que la discussion, lors de la séance d’audition de la ministre de la Femme, Neziha Labidi, la semaine écoulée, par la commission de la santé et des affaires sociales, à l’ARP, a porté sur le rôle des jardins d’enfants dans la consolidation de l’identité arabo-islamique des enfants tunisiens.

Jardins d'enfants coraniques

Jardins d’enfants coraniques: une pépinière de jihadistes. 

Mme Labidi a suggéré à la commission d’enlever cette mention du thème identitaire qui peut être interprété de diverses manières et mener ainsi à des situations contraires à l’esprit du nouveau projet de loi et à ses objectifs et, surtout, pour fermer la porte devant toute possibilité d’instrumentaliser les jardins d’enfant à des finalités idéologiques, surtout que l’identité arabo musulmane n’est pas menacée en Tunisie.

Comme on devait s’y attendre, cette suggestion s’est heurtée à une opposition farouche de la part des députés du parti islamistes Ennahdha, qui ont insisté pour que cette notion identitaire soit maintenue. Mme Labidi n’a pas insisté, pour ne pas dire qu’elle a battu courageusement en retraite, ne trouvant pas l’appui nécessaire de la part des autres députés censés être du même bord qu’elle.

Abderrazek Krimi

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