Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) soutient les mouvements de protestation dans les différentes régions du pays, notamment le Kef et Tataouine.
Dans un communiqué rendu public lundi 10 avril 2017, le bureau exécutif de la centrale syndicale a appelé à l’établissement d’un dialogue sérieux avec les jeunes chômeurs et les composantes de la société civile dans les régions «dans le but d’élaborer des programmes en mesure de sauver ces régions de la marginalisation et de l’exclusion auxquelles elles font face».
Le bureau exécutif de l’UGTT a exprimé, par ailleurs, son refus de toute «instrumentalisation des souffrances et de la misère de ces régions, sans aider à trouver les réponses adéquates à leurs revendications en matières de développement et de création d’emplois», par allusion aux partis qui font des mouvements sociaux un fonds de commerce politique.
Le bureau exécutif de l’UGTT a proposé, dans le même communiqué, la création de zones de libre-échange dans ces régions, estimant que cela représente «l’une des solutions les plus efficaces pour résoudre les problèmes de développement de ces régions frontalières, intégrer le commerce parallèle dans le circuit économique formel, lutter contre la contrebande et aider à la création d’emplois».
Bureau exécutif de l’UGTT.
Tout en exprimant son soutien aux protestataires dans les régions du Kef et de Tataouine, le bureau exécutif de l’UGTT a réclamé l’application du «principe de discrimination positive institué par la constitution», appelant à la mise en place d’une politique nationale permettant aux régions de bénéficier d’une répartition équitable des richesses dans un esprit de justice sociale.
«L’absence d’un modèle de développement national équitable ne fera qu’aggraver la discrimination, l’exclusion et la marginalisation, alimenter les mouvements de protestation et amplifier les tensions sociales», a souligné l’UGTT, qui a appelé l’Etat à assumer sa responsabilité dans la mise en place de politiques capables de sauver l’économie du pays et de garantir un développement durable.
Abderrazek Krimi
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