Le congrès national de Hizb Ettahrir a démarré, aujourd’hui, à la Soukra. Munis de leurs banderoles noirs, les partisans de ce parti islamiste radical veulent sauver la Tunisie.
Ce samedi 15 avril 2017, une grande foule brandissait des banderoles et des drapeaux noirs, identiques à ceux des groupes terroristes Al-Qaida et l’État islamique (Daech), scandait des «Allahou Akbar» et appelait à l’instauration de la charia et du califat pour sauver la Tunisie des méfaits de sa constitution.
Le slogan de ce congrès parle de lui même: «L’Etat islamique, seul capable de faire face au terrorisme international et local». Le terrorisme dont on parle ici n’est pas, on l’a compris, celui d’Al-Qaïda et de Daech, mais il est incarné, aux yeux de ces extrémistes religieux, par l’Etat civil et la démocratie représentative.
Le plus curieux dans tout cela, c’est que cette démonstration de force extrémiste, qui tient davantage de la provocation que de l’expression d’une opinion politique, se passe sous les yeux des agents de l’Etat…
Ridha Belhaj, président de Hizb Ettahrir, a inauguré les travaux du congrès, en présence de plusieurs prédicateurs salafistes, à l’instar de Khamis El-Mejri. Il a notamment dénoncé le refus des autorités d’autoriser son parti à tenir son congrès au Palais des Congrès, de Tunis.
On notera, au passage, que de nombreuses femmes étaient présentes à ce conclave, mais soigneusement séparées des hommes, la mixité étant interdite par ce parti fondé sur une idéologie d’un autre âge.
Y. N.
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